Manifestations en Chine : l’enfermement de Xi Jinping

En dépit de son apparition à Wuhan, en Chine, dans des circonstances restées inexpliquées, la pandémie de Covid-19 devait être la preuve, comme l’affirmait le Quotidien du peuple dès mars 2020, « des avantages significatifs du système socialiste aux caractéristiques chinoises ». Elle est devenue au contraire le révélateur d’un pouvoir politique rigide, brutal et sourd : celui de Xi Jinping.

Car, un peu plus d’un mois après le XXe Congrès du Parti communiste chinois, qui l’avait consacré nouvel empereur rouge, gratifié d’un troisième mandat historique et d’une direction à sa main, le maître de Pékin est pris à revers par son peuple. Dans tout le pays, ce dernier crie dans la rue son exaspération face aux confinements draconiens à répétition entraînés par un virus qui échappe sur le territoire chinois à la banalisation obtenue de haute lutte dans bien d’autres pays.

Un autre enfermement, celui du président chinois dans sa stratégie zéro Covid, en est la clé. Ce dernier n’a cessé depuis le début de l’opposer aux tâtonnements de l’Occident, alors que les organes de propagande de son pays mettaient en regard sa détermination à contenir le virus et l’incompétence présumée des Occidentaux, voire leur indifférence supposée vis-à-vis des ravages causés dans les rangs des plus fragiles.

Les limites de cette stratégie sont pourtant devenues, au fil des derniers mois, toujours plus évidentes. Au point que les chaînes de télévision chinoises sont aujourd’hui contraintes à des prouesses pour occulter les images des foules rassemblées sans protection particulière dans les stades de la Coupe du monde qui se déroule au Qatar.

La suite ici  : Manifestations en Chine : l’enfermement de Xi Jinping