L’intelligence artificielle, c’est un peu comme la politique : si vous ne vous occupez pas d’elle, elle s’occupera de vous. En d’autres termes, il devient urgent de se pencher sur les effets que cette intelligence artificielle va produire dans nos vies quotidiennes. Son impact sur notre travail, sur notre accès à la connaissance, sur l’économie, sur la culture, sur la recherche scientifique, sur la programmation informatique, sur la production de l’information ou la circulation des savoirs. Ces effets sont si multiples qu’on ne les mesure pas encore très bien et ils peuvent nous donner le vertige.

Comment continuer à faire confiance à un texte, une image ou une vidéo, à l’heure de l’Intelligence artificielle ? La question de la confiance dans l’information se pose depuis longtemps, on le sait ; mais l’irruption d’outils puissants comme Chat-GPT pour le texte, ou Midjourney pour les photos, il y en a bien d’autres…, transforme la question en cauchemar potentiel. La Commission européenne a demandé aux plateformes numériques de créer un « label Intelligence artificielle » pour signaler aux usagers les textes, photos ou vidéos générés à l’aide d’une IA. Le seul moyen d’éviter une déferlante de désinformation impossible à détecter.

« La justice de classe » est-elle de retour ? La cour d’appel d’Anvers a condamné les 18 membres du cercle étudiant Reuzegom à des peines de travaux d’intérêt général allant jusqu’à 300 heures et à des amendes de 400 euros pour la mort de Sanda Dia. L’émotion suscitée après le verdict très clément des responsables de sa mort ne s’éteint pas au nord du pays. Et l’on voit ressurgir une expression qui était un peu passée de mode, sauf dans les cercles de la gauche radicale, la « justice de classe ».

Ce dimanche Conner Rousseau a été réélu à la tête de Vooruit avec 96% des suffrages. Et il a fait passer plusieurs messages. D’abord le message, c’est lui. Et oui, même s’il casse les codes, il ne casse pas le code de l’hyper personnalisation. Le message est que ce qu’il a réussi à faire avec le SPA, il est prêt à le faire avec la Belgique : Nous nous sommes d’abord réformés et maintenant nous sommes prêts à réformer tout le pays. Personne ne peut plus nous arrêter.

e 7 juin, s’ouvrira à Bruges le procès de 14 activistes de Greenpeace. Un pas en arrière dans le droit de protester, un pas en arrière pour l’activisme. En tant que personnalités de tous secteurs, en tant qu’organisations, ce procès nous semble constituer une dangereuse dérive pour nos droits démocratiques, à toutes et tous.
L’action menée était pacifique et n’a provoqué aucun dégât. Et pourtant, ce procès veut intimider, faire peur et réduire la liberté d’expression.

La nécessité politique et morale de libérer Olivier Vandecastelle ne peut occulter un débat sur l’Etat de droit. Car on peut parler d’une suspension temporaire de l’Etat de droit dans cette affaire. Une semaine après la libération d’Olivier Vandecasteele, la Chambre a débattu des conditions de sa libération. Un débat, assez court, qui n’a pas permis de faire la clarté sur la manière dont le gouvernement a agi. Une question reste grande ouverte, celle du respect de l’Etat de droit. Cette idée que le droit s’impose à la décision politique.

Un large collectif d’avocats et d’universitaires s’oppose au projet de loi que présentera le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD), mardi prochain en commission. Les signataires dénoncent la volonté du gouvernement d’ajouter, pour certains auteurs d’infractions graves, une mesure de sûreté à la fin de leur peine d’emprisonnement. «Cette logique ouvre la voie à un droit pénal autoritaire». après avoir exécuté leur double peine, les « condamnés » qu’il vise rejoindraient les « internés », Mais la mesure de sûreté ici envisagée est axée principalement sur une surveillance spécialisée. Est envisagée ici une détention à vie, sans perspective réelle de sortie ou de réintégration sociale.

Le wokisme renvoie à tout ce que l’extrême droite déteste : le féminisme, l’anti-racisme, le combat pour les droits LGBTI, la lutte écologiste, le combat contre le néolibéralisme. C’est un projet politique pensé et assumé, qui ne doit rien au hasard. Celles et ceux qui, au-delà de l’extrême droite, fustigent les « wokes » pour disqualifier leurs adversaires politiques, parfois dans leur propre camp, pourraient y réfléchir.

A l’image de la ministre flamande de l’Energie Zuhal Demir et du président français Emmanuel Macron, le Premier ministre Alexander De Croo est également favorable à une « pause » en matière de législation européenne sur le climat, a-t-il indiqué mardi soir dans l’émission Terzake de la VRT. Des associations actives dans la lutte contre le réchauffement climatique réagissent : on se demande encore comment les politiques parviennent, à défendre une politique de retardement sourde et aveugle aux signaux d’alarme des scientifiques

Les pays membres du G7 ont fait preuve d’ouverture en voulant associer des grandes démocraties du « Sud global », mais ils ont voulu le faire à leurs conditions et à celle du président ukrainien, sans tenir compte des sensibilités de ces États. Les Occidentaux ont montré qu’ils prennent conscience de cette division avec les pays du « Sud global », mais s’ils continuent à penser qu’il suffit de quelques consultations pour que les pays du Sud se rallient à leurs positions, ils se trompent d’époque.

Le conflit social créé par les décisions de Delhaize prend une ampleur inédite. En jeu : l’avenir de la démocratie sociale belge. La démocratie sociale est définie comme : la forme de gouvernement dans laquelle les partenaires sociaux participent à la régulation aux côtés de l’État. Une forme de gouvernement qui s’évapore de plus en plus vite. l’Etat laisse faire. Le gouvernement est resté très en retrait et la justice a donné raison à Delhaize en envoyant des huissiers et des policiers pour dégager les grévistes.