Le blocage de l’aide militaire américaine à l’Ukraine par les élus républicains au Congrès ne peut qu’inciter la Russie de Vladimir Poutine à prolonger les combats en espérant qu’ils tournent à son avantage. Le remplacement de Kevin McCarthy par Mike Johnson au poste de speaker (président) républicain de la Chambre des représentants, à la suite d’un chantage de la minorité trumpiste, a rendu l’affaire encore plus complexe. Cet élu sans grande expérience assure tirer sa vision du monde de la Bible.

D’après le rapport de l’Autorité belge de la concurrence, le secteur bancaire serait une cour de récréation où les plus grands peuvent à peu près tout se permettre et s’entendent entre eux pour pérenniser leur supériorité. Sollicité par le ministre ­Dermagne en juin dernier, alors que les banques restaient sourdes à la demande d’augmentation des taux sur les livrets d’épargne, l’ABC a effectivement estimé que le secteur belge, très concentré, présentait “les caractéristiques d’un oligopole dominé par quatre grands acteurs: BNP Paribas Fortis, KBC, Belfius et ING”

Joe Biden a du mal à faire passer un financement supplémentaire pour l’Ukraine, et son soutien à Israël est contesté. Et si un troisième front s’ouvrait, en mer de Chine méridionale, l’Amérique aurait-elle le désir, et les moyens, de s’engager ? Et si une troisième guerre éclatait, impliquant les États-Unis ? Quand on est une superpuissance comme l’Amérique, la question n’est pas incongrue.

L’élection de Javier Milei est historique. Pour la première fois, un libertarien autoproclamé est à la tête d’une grande démocratie. John Tomasi et Matt Zwolinski, spécialistes de la question, retracent l’histoire du libertarianisme, du milieu du XIXe siècle aux années 2020. Avec une question en ligne de mire : comment gouverner lorsque l’on veut abattre l’État ?

Viktor Orban, Jaïr Bolsonaro, et même Volodymir Zelensky, ont fait le déplacement à Buenos Aires pour la prestation de serment de Javier Milei. Ce libertarien au programme radical est désormais confronté à la réalité d’un pays en faillite : c’est ce qui intrigue dans son aventure politique. La liste des participants à la prestation de serment d’un nouveau président controversé est toujours riche d’enseignements. Javier Milei, le nouveau président argentin, l’homme à la tronçonneuse en guise de programme, et aux idées libertariennes, n’échappe pas à cette règle.

Comment se faire entendre au milieu du bruit ? Comment capter l’attention alors que nous sommes saturés de messages ? Les services com des partis politiques sont obsédés par cette équation. La semaine dernière, deux partis ont tenté de faire parler d’eux et y sont parvenus.Le MR a lancé de nouveaux visuels et le CD&V a ressorti l’ancien Premier ministre Jean Luc Dehaene de son cercueil. Cinquante nuances de vide

Et si l’Europe se fourvoyait en cherchant à émuler les modèles de capitalismes politiques qui ont émergé en Chine et aux États-Unis ? C’est la question que pose sérieusement David Edgerton dans ce texte qui réfléchit à la manière dont l’économie du quotidien — en anglais, la Foundational Economy — pourrait être beaucoup plus décisive dans l’amélioration à moyen et long terme du niveau de vie des Européens.

Polémique en Israël et à l’étranger autour de l’augmentation du budget pour les colonies en Cisjordanie occupée : pendant la guerre, la colonisation continue, la vie politique israélienne et les clivages idéologiques aussi. En temps de guerre, on évite en principe les sujets qui divisent. Pas en Israël, où, l’union nationale n’empêche pas les clivages idéologiques de transparaître.

Depuis le 7 octobre, l’opposition entre les partisans d’Israël et ceux de la Palestine prend parfois des allures « huntingtoniennes » – ou schmittiennes, selon le principe de la distinction basique ami/ennemi élaborée par Carl Schmitt. Cette opposition, souvent caricaturale, se manifeste sans discontinuer dans les rues, sur les campus et sur les plateaux de télévision des grands pays occidentaux comme des pays arabes et musulmans, donnant le vertige aux observateurs et, surtout, aux décideurs.

Alexander De Croo est rentré du Proche-Orient, et il en revient avec une crise diplomatique dans ses bagages. Pour avoir dénoncé le massacre de civils, Alexander De Croo est désormais qualifié par le gouvernement israélien de soutien au terrorisme. La position officielle de la Belgique est l’une des plus équilibrées au niveau européen, soutenant le droit d’Israël à se défendre, mais respectant le droit international.