Procès des attentats de Bruxelles : « Malgré tout ce qui nous oppose, y a-t-il des points de rencontres ? »

Sandrine Couturier était dans le métro bruxellois ce 22 mars 2016, à quelques mètres seulement du kamikaze. Elle s’en sort miraculeusement, mais souffre depuis de troubles de la mémoire et de stress post-traumatique. « Les attentats ont vraiment détruit en moi tout ce qui était de l’ordre de l’optimisme, de l’insouciance et quand même, quelque chose de l’ordre de comment est-ce qu’on fait société ensemble », confie Sandrine.

Le 22 mars 2016, trois kamikazes se font exploser en pleine heure d’affluence à l’aéroport et dans le métro de la capitale européenne faisant 32 morts, plus de 340 blessés. Près de sept ans après, le procès des attentats de Bruxelles s’ouvre mercredi 30 novembre avec le tirage au sort des jurés. Les débats débuteront formellement lundi 5 décembre. Dix hommes, dont Salah Abdeslam, sont jugés. Un procès fleuve, en marge duquel le groupe citoyen Retissons du lien va proposer des rencontres et un accompagnement à la fois aux victimes mais aussi aux familles des accusés.

C’est son désir de comprendre et de faire bouger la société qui mène Sandrine Couturier, via le groupe « Retissons du lien« , à rencontrer Saliha Ben Ali, le fils de Saliha, parti en Syrieen 2013 à l’âge de 18 ans et mort sur place. Comme beaucoup de mamans à l’époque, elle n’a rien soupçonné. « Quand il est parti, ça a été le choc, raconte Saliha. On n’a pas su d’abord où il était pendant quatre jours. Et quand il a pris la parole via Messenger pour dire qu’il était au Sham, je ne savais même pas ce que c’était. Je lui ai dit : ‘C’est quoi cette discothèque ? Je viens te chercher.’ Il me répond : ‘Maman, tu ne comprends pas, je suis en Syrie.' »

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