Le blocage de l’aide militaire américaine à l’Ukraine par les élus républicains au Congrès ne peut qu’inciter la Russie de Vladimir Poutine à prolonger les combats en espérant qu’ils tournent à son avantage. Le remplacement de Kevin McCarthy par Mike Johnson au poste de speaker (président) républicain de la Chambre des représentants, à la suite d’un chantage de la minorité trumpiste, a rendu l’affaire encore plus complexe. Cet élu sans grande expérience assure tirer sa vision du monde de la Bible.

Joe Biden a du mal à faire passer un financement supplémentaire pour l’Ukraine, et son soutien à Israël est contesté. Et si un troisième front s’ouvrait, en mer de Chine méridionale, l’Amérique aurait-elle le désir, et les moyens, de s’engager ? Et si une troisième guerre éclatait, impliquant les États-Unis ? Quand on est une superpuissance comme l’Amérique, la question n’est pas incongrue.

L’élection de Javier Milei est historique. Pour la première fois, un libertarien autoproclamé est à la tête d’une grande démocratie. John Tomasi et Matt Zwolinski, spécialistes de la question, retracent l’histoire du libertarianisme, du milieu du XIXe siècle aux années 2020. Avec une question en ligne de mire : comment gouverner lorsque l’on veut abattre l’État ?

Viktor Orban, Jaïr Bolsonaro, et même Volodymir Zelensky, ont fait le déplacement à Buenos Aires pour la prestation de serment de Javier Milei. Ce libertarien au programme radical est désormais confronté à la réalité d’un pays en faillite : c’est ce qui intrigue dans son aventure politique. La liste des participants à la prestation de serment d’un nouveau président controversé est toujours riche d’enseignements. Javier Milei, le nouveau président argentin, l’homme à la tronçonneuse en guise de programme, et aux idées libertariennes, n’échappe pas à cette règle.

Polémique en Israël et à l’étranger autour de l’augmentation du budget pour les colonies en Cisjordanie occupée : pendant la guerre, la colonisation continue, la vie politique israélienne et les clivages idéologiques aussi. En temps de guerre, on évite en principe les sujets qui divisent. Pas en Israël, où, l’union nationale n’empêche pas les clivages idéologiques de transparaître.

Depuis le 7 octobre, l’opposition entre les partisans d’Israël et ceux de la Palestine prend parfois des allures « huntingtoniennes » – ou schmittiennes, selon le principe de la distinction basique ami/ennemi élaborée par Carl Schmitt. Cette opposition, souvent caricaturale, se manifeste sans discontinuer dans les rues, sur les campus et sur les plateaux de télévision des grands pays occidentaux comme des pays arabes et musulmans, donnant le vertige aux observateurs et, surtout, aux décideurs.

Alexander De Croo est rentré du Proche-Orient, et il en revient avec une crise diplomatique dans ses bagages. Pour avoir dénoncé le massacre de civils, Alexander De Croo est désormais qualifié par le gouvernement israélien de soutien au terrorisme. La position officielle de la Belgique est l’une des plus équilibrées au niveau européen, soutenant le droit d’Israël à se défendre, mais respectant le droit international.

Le mathématicien Cédric Villani, visiteur numéro 658462, a pu rencontrer Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, dans la prison de haute sécurité britannique où il est incarcéré depuis 2019. Il risque d’être extradé aux Etats-Unis où il encourt jusqu’à 175 ans d’emprisonnement. Il a fait fuiter une cocasse lettre au roi Charles III, décrivant avec panache, sur le mode de la dérision et de l’humour noir, la triste vie à Belmarsh, sa nourriture infâme et ses suicides.

Je vois deux camps s’opposer chaque jour davantage, au Moyen-Orient comme en Europe. Je suis très inquiet…Aujourd’hui, je joins ma voix à toutes celles et ceux qui exigent la libération des otages, la fin des bombardements et du blocus imposé aux civils gazaouis et l’arrêt de cette effroyable politique génocidaire. Les pays occidentaux, alliés de longue date d’Israël, doivent exercer une pression maximale sur le gouvernement israélien.

Le Premier ministre israélien tente de restaurer son image de chef omniscient tout en taclant, discrètement, l’administration américaine de Joe Biden à propos du retour de l’Autorité palestinienne à Gaza lors du “jour d’après”. Nétanyahou tient manifestement à prouver qu’il est en train de se remettre de l’événement sans précédent qui s’est abattu il y a un mois et demi sur lui et sur notre pays tout entier.