Malgré une inflation vertigineuse et le terrible double séisme de février dernier, le président islamo-nationaliste a terminé en tête du premier tour de l’élection du dimanche 14 mai. Mais ce résultat
relève aussi de la dynamique générale actuelle qui voit des sociétés faire le choix du repli nationaliste, de la stabilité et de la sécurité supposées, au prix de l’autocratie, plutôt que d’opter pour la démocratisation et le progrès social. Comme cela sera probablement confirmé lors du second tour présidentiel du 28 mai, qui devrait entériner la victoire de Recep Tayyip Erdoğan.
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’est peu de dire que la Turquie se trouve à un moment crucial de son histoire, alors que l’homme qui règne sans partage sur le pays depuis près de deux décennies semble ne plus être le leader incontesté dans les urnes. Evénement inédit depuis son arrivée au pouvoir, en 2014, Recep Tayyip Erdogan ne l’emporte pas au premier tour de la présidentielle, organisé dimanche 14 mai, comme il a fini par l’admettre après avoir tenté de se proclamer vainqueur.
Après une soirée de tensions et de confusion, les deux principaux candidats de la présidentielle turque, Erdogan et Kilicdaroglu, semblaient se diriger vers un second tour. Mais les risques sont nombreux, avec la tendance croissante dans le monde à refuser les résultats qui déplaisent.
Côté positif, on retiendra la participation de près de 90% des électeurs turcs, de quoi faire pâlir d’envie certaines démocraties fatiguées d’Europe ou d’Amérique. Mais cette envie de participer et de peser, qui est le propre de la citoyenneté, n’empêche pas la perte de confiance : hier soir, à l’annonce des premiers chiffres, les accusations ont fusé, et la méfiance s’est installée.
Bachar el-Assad, malgré l’étendue de ses crimes, a-t-il cessé d’être un paria sur la scène internationale ? C’est au moins en partie le cas depuis que la Ligue Arabe, réunie au niveau ministériel le 7 mai au Caire, a décidé de réintégrer la Syrie dans l’organisation. Le président syrien pourra assister au sommet de la Ligue prévu le 19 mai à Ryad. La Syrie en avait été exclue en 2011 (par 18 voix sur 22). La décision de la Ligue arabe devrait constituer pour les Européens et les Américains une occasion non pas d’abandonner leurs positions mais de retrouver sur l’affaire syrienne une volonté d’agir qui leur faisait largement défaut ces dernières années.
Une défaite du Président Erdogan face au candidat d’une coalition d’opposition, Kemal Kilicdaroglu, réjouirait tous ceux que le dirigeant turc a offensé ou raillé, y compris au sein de l’OTAN dont la Turquie est membre. Mais attention à ne pas l’enterrer trop vite. Mais la satisfaction que susciterait la défaite d’Erdogan est moins fondée sur l’espoir d’une politique différente que sur le capital d’antipathie qu’a accumulé ce Président. La politique se contente parfois de peu.
À quelques heures des élections présidentielle et législatives en Turquie, l’issue de la bataille demeure inconnue entre Recep Tayyip Erdoğan et son principal opposant, Kemal Kiliçdaroglu. Malgré la crise économique et ses attaques contre les voix dissidentes, le président sortant semble au coude à coude avec son rival, ce qui témoigne de la polarisation de la société turque. Les sondages suggèrent que ni Erdoğan ni Kiliçdaroglu n’obtiendront plus de 50 % des voix, et que les deux s’affronteront au second tour.
Condamné, le 9 mai, pour agression sexuelle et diffamation, l’ancien président américain Donald Trump est enfin reconnu comme un prédateur sexuel, souligne cette chroniqueuse du “New York Times”, qui se réjouit que le mouvement #MeToo boucle ainsi la boucle. En 2016, l’élection de Donald Trump à la présidence – en dépit de la diffusion, pendant la campagne électorale, d’un enregistrement de l’émission Access Hollywood où il se vantait d’agressions sexuelles et alors que plus d’une dizaine de femmes l’accusaient de crimes sexuels – avait déclenché des torrents d’indignation.
En Turquie, les élections présidentielle et législatives de mai 2023 (premier tour le 14 mai pour les deux, second tour le 28 pour la présidentielle) auront un caractère de référendum. Les électeurs sont, en effet, appelés à choisir entre deux voies politiques opposées. Au pouvoir depuis vingt ans, jamais Recep Tayyip Erdogan n’avait paru aussi proche d’être vaincu qu’aux prochaines élections.
Les 14 et 28 mai auront lieu en Turquie des élections à deux tours pour les présidentielles, à un tour pour les législatives qui peuvent changer le paysage politique du pays. Pour la première fois depuis qu’il est au pouvoir – deux décennies– Recep Trayiip Erdogan n’est pas sûr de sortir vainqueur des élections et son pouvoir est réellement menacé. Il est donné battu dans les sondages, même s’il convient de rester prudent. Les électeurs ne suivent pas forcément les sondés.
En conflit ouvert avec le chef de l’armée et le ministre de la Défense, le patron de Wagner a fait monter sa rhétorique d’un cran en s’en prenant au patron du Kremlin. Il se plaint de ne pas recevoir les munitions demandées pour ses troupes en Ukraine. A quoi joue-t-il ? Dans ses nouvelles vidéos, Prigojine affirme que des soldats russes ont abandonné des positions en raison de la « stupidité de leurs chefs ». Et il vise directement le « grand père » Poutine, affublé de quelques insultes.
La réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe relève de la décision de régimes qui ont tous conclu qu’elle leur bénéficierait, ou qu’elle représenterait un moindre mal pour leurs intérêts. Elle s’effectue par-dessus les peuples et constitue un brevet d’impunité.
« L’exercice du droit à l’autodétermination nationale dans l’État d’Israël est réservé au peuple juif », droit refusé aux Palestiniens citoyens du même État, mais accordé à un juif installé en Argentine ou en Ukraine. Et le nouveau gouvernement de Benyamin Nétanyahou a gravé dans son programme que le peuple juif a « un droit inaliénable et exclusif sur toutes les parties de la Terre d’Israël » et va développer la colonisation en « Galilée, dans le Néguev, dans le Golan et en Judée Samarie ». Désormais, sur le territoire historique de la Palestine vivent plus ou moins autant de Juifs que de Palestiniens. Pour résoudre ce dilemme le sionisme se doit de légaliser un système d’apartheid, ethnocratique, qui pousse à l’affirmation d’un suprémacisme juif et institue une « séparation » avec les Palestiniens,