L’annonce et la signature de cet accord, le jour même de la réélection de Xi Jin Ping à un troisième mandat à la présidence de la Chine, ne sont pas fortuites. Elles viennent signifier au monde que Pékin est désormais le seul interlocuteur capable de dicter à l’Iran sa conduite future. Il a aussi l’avantage de séduire l’égo de l’Arabie saoudite, en quête de statut de puissance régionale détachée des contraintes imposées par l’Occident.

Poutine dans son outrance, sinon sa paranoïa, est de facto le meilleur agent d’influence, le meilleur ciment de l’unité européenne et atlantique. Le continent européen ne se sentait menacé ni par Milosevic, ni par Saddam Hussein. Il en est tout autrement avec les rêves impériaux et le chantage au nucléaire du maître du Kremlin. Et plus l’on est géographiquement proche de la Russie, plus le sentiment de menace est grand.

Le Président israélien a appelé au retrait des réformes judiciaires de Netanyahou. Un schisme menace Israël,il y a dans la vague de protestations actuelles une dimension existentielle ; non pas comme en temps de guerre, sur la survie même de l’État hébreu – mais sur son identité, son système politique, ou encore le poids de la religion. C’est parfois difficile à comprendre de l’extérieur, où nous regardons le plus souvent cette partie du monde à travers le seul prisme du conflit israélo-palestinien – qui est, lui aussi, en train de s’aggraver… Un attentat hier soir à Tel Aviv est d’ailleurs venu rappeler que les deux crises évoluent en parallèle.

Le responsable politique qui s’y exprime sent la fin de sa carrière approcher et est forcé de constater, rétrospectivement, que son grand projet de société — l’avènement dune Flandre (plus) indépendante — n’a pas avancé d’un iota. La manière dont le gouvernement flamand, sous la direction de la N-VA, gère la communauté, ne donne pas non plus beaucoup de motifs de fierté. Se défausser sur un ennemi extérieur aux contours flous s’avère alors bien pratique. C’est « leur » faute, qui que cela puisse bien désigner.

Le Centre pour les droits humains en Iran a lancé une pétition, signée par près de 40 groupes de défense des droits humains, et adressée à la présidence actuelle de l’UE, la Suède, exhortant les États membres à convoquer les ambassadeurs iraniens dans leur pays lors de la Journée internationale des femmes le 8 mars, pour leur dire « de cesser d’emprisonner et de perpétrer de la violence à l’égard des femmes qui réclament leurs droits et libertés fondamentales en Iran » et de « mettre fin à la violence physique et sexuelle contre les détenues et les manifestantes ».

Je me suis inspiré, pour rédiger cette analyse fictive des déboires du gouvernement flamand, de déclarations récentes d’un certain nombre de faiseurs d’opinion et de responsables politiques (issus de partis non radicaux) — mais au sujet du niveau fédéral. Manifestement, même les partis du gouvernement flamand en attendent davantage de la coalition fédérale que d’eux-mêmes. »

En réalité, le pacifisme ne fait consensus qu’en temps de paix (manifestations de 1983 sur les euromissiles) car paix et justice n’apparaissent pas comme contradictoires. En temps de guerre c’est l’inverse, le pacifisme creuse des divisions éthiques et politiques profondes à propos de la légitimité des moyens et des fins en politique. Après un an de guerre en Ukraine, cette question : veut-on la paix ou la justice ? Va se poser de plus en plus durement, de plus en plus amèrement aussi.

Décortiquer les mécanismes d’invisibilisation des femmes à l’œuvre dans le champ techno-numérique et redonner la belle part aux chercheuses et aux informaticiennes : telle est l’ambition du livre « Technoféminisme » de Mathilde Saliou où il est question d’inégalité de traitement par les algorithmes, de cyberharcèlement à l’encontre des femmes et d’essentialisation de ces dernières.

Plus de 60 entreprises britanniques, employant au total 2 900 salariés, ont participé à une expérimentation de l’association 4 Day Week Global. Six mois plus tard, 92 % d’entre elles se disent certaines de maintenir la semaine de quatre jours à l’avenir, selon un rapport publié mardi 21 février. Un résultat à la hauteur de l’engouement que suscite ce nouveau modèle de travail au Royaume-Uni, et au-delà.

La vraie victoire de Vladimir Poutine n’est pas d’avoir anéanti l’opposition et écrasé les sociétés civiles en Russie. C’est d’avoir orchestré une apathie généralisée, une passivité mêlée à de la crainte, dans une confusion entretenue. Depuis un an, Benoît Quénelle a échangé avec des Russes de l’invasion de l’Ukraine — il livre un témoignage.