L’affaire du Greffier conduit à la démission de l’ensemble du bureau du parlement de Wallonie. Une démission contrainte, dans l’amertume et dont certains ne veulent même pas prononcer le nom. Jusqu’au bout l’affaire du greffier aura été un gâchis…Il y a eu trop de chaudières de Carcassonne, de machine à Rata et de Publifin. Il n’y a plus de patience en Wallonie envers la moindre légèreté avec l’argent public. On est entré dans une culture de la méfiance. On en sortira que par une culture de la transparence. Totale.
Wallonie
L’affaire du Greffier du Parlement wallon continue de faire des remous. Le reportage d’Investigation de la RTBF révèle un gaspillage d’argent public par un fonctionnaire hors de contrôle. Une catastrophe pour la Wallonie. La crédibilité en politique ça monte par l’escalier, ça descend par l’ascenseur.
Pour 2024 l’unitarisme qui revient en force au sud n’aura pas d’équivalent au nord. Ce qui risque d’arriver c’est qu’après un blocage inextricable, les francophones doivent négocier une autonomie accrue sans y être préparé et sans y préparer la population.
Sans base sociale le régionalisme ne sera pas légitime, et sans préparation il risque d’être inefficace. Bref, il risque d’échouer.
Terrible constat de François Gemenne : la mobilisation pour le climat est un échec. Il a cru, en 2019, que l’irruption de la génération Greta Thunberg pourrait faire basculer l’opinion publique. Illusion. Les politiques coupables d’inaction ne font querefléter fidèlement la hiérarchie des préoccupations de la population. Un mouvement social, une pression de la base ? Il n’y croit plus.
La Wallonie est forte, la Wallonie est belle, la Wallonie s’en sortira. C’est la phrase la plus marquante du discours du ministre-président wallon Elio di Rupo devant le parlement à Namur. Une phrase qui veut exorciser une forme de désillusion, de désenchantement. Mais les dirigeants de la Wallonie peine à imposer un nouveau récit. Malgré tous leurs efforts.
Lorsque le fait régional s’est imposé, la remise en cause de ces ouvrages imposés à Bruxelles dans les années 70 est devenue progressivement une revendication politique à Bruxelles. Mais bon nombre de wallons et les flamands ont toujours des difficultés à l’accepter. Manifestement, la représentation du rôle très “utilitaire” de la capitale de la part de certains élus wallons et flamands reste forte.
C’est le printemps et l’Olivier fait son grand retour en Wallonie. Les présidents du PS d’ECOLO et des Engagés se parlent, dans le dos du MR. Et cela pourrait conduire un jour à un changement de majorité dans le sud du pays.
Union sacrée autour du plan de relance wallon. Les syndicats, les patrons et les associations environnementales se serrent les coudes autour du gouvernement. Si la photographie est historique, la désillusion est telle qu’il faudra des résultats, rien que des résultats.
La partie est terminée. La saga du décret fiscal wallon aura été la manche de trop pour Jean-Luc Crucke, qui a choisi de quitter la politique et son poste de ministre régional. Le joker Adrien Dolimont va devenir le nouveau grand argentier d’une Wallonie aux abois. Mais celle qui a le plus à perdre dans cette partie est bel et bien la Région wallonne.
Jeudi dernier, avec le lancement du parti Chez Nous, c’est une énième tentative de sortir l’extrême droite de sa torpeur wallonne qui a été entreprise. L’événement a été rehaussé de la présence du président du Vlaams Belang Tom Van Grieken et de Jordan Bardella, le jeune président du Rassemblement National, qui ont tous deux pris la parole.
La Flandre est prête à aider la Wallonie pour se reconstruire après les inondations. L’annonce a été faite hier par le ministre-président flamand Jan Jambon. C’est une annonce très politique, et assez surprenante. La main tendue est aussi une claque.
En Allemagne il est très vite apparu évident qu’une commune ou un Land n’est pas l’échelle adéquate pour faire face à des destructions de cette ampleur. Est-il encore possible chez nous d’utiliser les mots “solidarité nationale” ? “L’équipe de 11 millions” (slogan du Premier ministre) peut-elle rester au balcon alors que la Belgique vit la grande catastrophe depuis l’après-guerre ? C’est un test de maturité pour la Belgique d’aujourd’hui.