La synthèse de neuf années de travaux du Giec sur le climat sonne lundi comme un rappel brutal de la nécessité pour l’humanité d’enfin agir radicalement au cours de cette décennie cruciale pour s’assurer « un futur vivable ». Cette synthèse, qui succède à celle de 2014 et n’aura pas d’équivalent dans la décennie en cours, est « un guide de survie pour l’humanité », a souligné le secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

Mais avec une telle inflation qui s’installe dans la durée, l’odeur de la récession, des sauts d’index et des restrictions budgétaires commencent à pointer le bout de leur nez. Les nécessités pourraient ramener dans le court terme de la Vivaldi ce qui était repoussé dans le moyen et long terme : contrôle du marché de l’énergie, marché du travail, compétitivité, austérité et assainissement budgétaire. Winter is coming. Au sens propre, et malheureusement au sens figuré.

Deux chercheurs, Doug Koplow et Ronald Steenblik, viennent de publier une йtude dans laquelle on apprend que les pays qui prétendent mettre tout en oeuvre pour réduire les émissions de CO2 subventionnent а hauteur de 1.800 milliards de dollars –soit 2% du PIB mondial– les industries les plus polluantes des secteurs du charbon, du pétrole, du gaz ou encore de l’agriculture.