Avec le Digital Services Act adopté le 23 avril, l’Union européenne pourra imposer aux grandes plates-formes numériques (Facebook, Amazon) de mieux éliminer les contenus illicites en ligne. Le rachat de Twitter par Elon Musk, qui défend une conception radicale de la liberté d’expression, rappelle combien il est urgent de baliser le fonctionnement des réseaux sociaux.
En fervent libertarien, Musk se dit « absolutiste de la liberté d’expression », proclamant cette liberté de tout dire, même la haine, même le mensonge, au titre du Premier amendement de la Constitution américaine.
En tentant de prendre le contrôle du réseau social, le patron de Tesla, libertarien assumé, veut en faire un espace de libre expression absolue, sans modération. Le risque est grand d’ouvrir ainsi la porte aux menaces, au harcèlement, aux propagandes en tout genre et au complotisme.
Alphabet (maison mère de YouTube), Meta (celle de Facebook), Reddit et Twitter sont visés par ces injonctions à comparaître. La commission, dont le rôle est d’établir la responsabilité de l’ancien président Donald Trump et de son entourage dans l’assaut du Congrès par ses partisans, a fait savoir que ces requêtes avaient été lancées après des « réponses insuffisantes » des quatre groupes à de précédentes demandes de collaboration.
L’algorithme de Twitter fait davantage la promotion des contenus politiques de droite et des médias de droite que des autres. C’est ce qui ressort d’une étude publiée jeudi 21 octobre, conduite par des membres du réseau social et des consultants. Ils reconnaissent ne pas savoir exactement pourquoi l’algorithme opère cette promotion-là.