Arrivé au pouvoir, il y a vingt ans, sur les ruines d’un tremblement de terre meurtrier, le dirigeant turc va jouer sa survie politique lors des élections présidentielle et législatives du 14 mai dans des circonstances similaires.
Malgré les moyens mis en œuvre pour faire taire les critiques, l’opposition et la société civile ont à présent la lourde tâche de faire la lumière sur ces dérives criminelles.

Quel est l’avenir de l’Occident, quand plus d’un habitant sur deux sur la planète considère la Russie comme un pays « allié » ou « partenaire » de sa patrie ?
Un an après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, une réorganisation fondamentale de l’ordre international est en cours. L’Occident, uni pour la première fois depuis des années, a redécouvert sa raison d’être. Parallèlement, on assiste à une compétition croissante entre les puissances émergentes pour le leadership géopolitique.

Le président doit gagner ces élections afin de préserver son immunité. Au risque, sinon, de devoir répondre des nombreuses violations de l’État de droit qu’il a commises, et des accusations de fraudes et de corruption auxquelles il fait face. Ces accusations devraient se multiplier à la suite des collusions entre pouvoir, clientélisme et entrepreneurs mises au jour par le séisme.

Les barrières politiques restent en place malgré le désastre humanitaire au lendemain du séisme : les 4,5 millions d’habitants de la région d’Idlib (nord-ouest syrien), qui échappent toujours au contrôle de Damas, sont privés d’aide internationale car celle-ci ne peut plus venir de Turquie. Des millions de personnes sont donc privées d’aide au milieu de cette catastrophe : 4,5 millions de personnes, dont de nombreux déplacés vivant dans une précarité totale, aggravée par le séisme.

Ekrem Imamoglu s’était retrouvé dans le viseur du régime après avoir infligé en 2019 sa plus humiliante défaite au parti du président Erdogan en remportant la mairie d’Istanbul. Le verdict, prononcé par un tribunal d’Istanbul, assortit la condamnation à la prison de M. Imamoglu d’une « privation de certains droits », dont celui d’éligibilité, pour la même durée que sa peine de prison.

Au lendemain de l’attentat d’Istiqlal, le récit du ministre Suleyman Soylu coche toutes les cases du narratif électoral pointant l’ennemi intйrieur, kurde, et les ennemis extérieurs, Grèce et Etats-Unis. Recep Tayyip Erdogan a promis de lancer « bientôt » une opération terrestre contre les combattants kurdes du nord de la Syrie. La Russie et les Etats-Unis l’appellent à la retenue. Mais Erdogan somme Washington de cesser tout soutien aux YPG, la milice kurde

Quatre-vingt-douze migrants ont été retrouvés nus, et pour certains blessés, le vendredi 14 octobre, après avoir été forcés à traverser la rivière Évros depuis la Turquie vers la Grèce. Les autorités grecques ont déclaré dimanche que ces hommes avaient été transportés au-delà de la frontière par trois véhicules de l’armée turque, et qu’ils avaient immédiatement reçu des vêtements, de la nourriture et les premiers soins.

Les Kurdes, tant qu’ils combattaient pour nous « Daesh », étaient respectés. Il faut dire que sans les combattants kurdes, le « khalifat » de « Daesh » serait aujourd’hui une réalité. Mais aujourd’hui, nous n’avons plus besoin des Kurdes, donc, personne ne réagit aux attaques aériennes turques sur des régions kurdes en Irak. Mais bombarder des régions situées dans un pays voisin, cela ne s’appelle pas une attaque guerrière ? Comme celle de Poutine sur l’Ukraine ? Pourquoi personne ne s’insurge contre cette nouvelle violation turque du droit international ?

L’offensive réactionnaire affecte nos représentations de l’autre, sa propre humanité – et la nôtre. Les vagues successives d’émigration qui viennent s’écraser sur les frontières européennes et la déshumanisation de la figure du migrant sonnent comme autant d’interpellations existentielles : Nous Européens, qui sommes-nous ? Que sommes-nous devenus ?

D’après un rapport des Nations unies publié en mars dernier, des attaques de drones sans aucune intervention humaine ont été recensées en Libye. On ne sait pas s’il y a eu des victimes, mais cet événement prouverait que les tentatives de réguler les robots “Car le problème est là : aucun texte ne régit [leur] utilisation à l’échelle internationale même si des discussions sont en cours depuis de longues années”, confirme Le Soir depuis la Belgique, pays qui préside actuellement le Groupe d’experts internationaux (GGE).tueurs ont déjà un train de retard.