La justice turque a condamné le philanthrope Osman Kavala à la prison à vie pour avoir voulu « renverser le gouvernement ». Un procès inique qui s’assoit sur une décision de la Cour européenne des droits de l’homme et toutes les normes de droit.
Turquie
Les Kurdes, tant qu’ils combattaient pour nous « Daesh », étaient respectés. Il faut dire que sans les combattants kurdes, le « khalifat » de « Daesh » serait aujourd’hui une réalité. Mais aujourd’hui, nous n’avons plus besoin des Kurdes, donc, personne ne réagit aux attaques aériennes turques sur des régions kurdes en Irak. Mais bombarder des régions situées dans un pays voisin, cela ne s’appelle pas une attaque guerrière ? Comme celle de Poutine sur l’Ukraine ? Pourquoi personne ne s’insurge contre cette nouvelle violation turque du droit international ?
L’offensive réactionnaire affecte nos représentations de l’autre, sa propre humanité – et la nôtre. Les vagues successives d’émigration qui viennent s’écraser sur les frontières européennes et la déshumanisation de la figure du migrant sonnent comme autant d’interpellations existentielles : Nous Européens, qui sommes-nous ? Que sommes-nous devenus ?
Le président turc a fait marche arrière. Il menaçait d’expulser les ambassadeurs de dix pays, dont les Etats-Unis, l’Allemagne et la France, à qui il reproche d’avoir signé un appel en faveur de la libération de l’homme d’affaires et philanthrope Osman Kavala. Il a reculé devant un jeu aussi dangereux.
D’après un rapport des Nations unies publié en mars dernier, des attaques de drones sans aucune intervention humaine ont été recensées en Libye. On ne sait pas s’il y a eu des victimes, mais cet événement prouverait que les tentatives de réguler les robots “Car le problème est là : aucun texte ne régit [leur] utilisation à l’échelle internationale même si des discussions sont en cours depuis de longues années”, confirme Le Soir depuis la Belgique, pays qui préside actuellement le Groupe d’experts internationaux (GGE).tueurs ont déjà un train de retard.
Les prédécesseurs du Démocrate avaient toujours évité d’aller aussi loin pour ne pas irriter la Turquie, une alliée stratégique au sein de l’Otan.
« Le spectacle pathétique d’Ankara présente néanmoins une grande utilité, estime Franklin Dehousse. Il montre la nécessité d’une réforme. »
Au pouvoir depuis 2014, le président turc Recep Tayyip Erdoğan commence à voir ses rêves de grandeur impérialiste s’envoler. Celui qui, jusqu’à présent, menait impunément une politique islamiste et nationaliste de répression violente, est la cible d’un nouveau mouvement d’opposition incarné par les femmes et les universitaires. Récit d’une nouvelle respiration démocratique dans une société turque de plus en plus clivée.