«Il n’y a actuellement aucune règle qui permette de mettre 2% du PIB dans l’investissement public pour réduire le changement climatique. Or, tout le monde s’accorde pour dire qu’il faut au moins 2% du PIB par an entre aujourd’hui et 2050 pour rester en dessous de 1,5°C d’augmentation de la température»
Transition écologique
Benjamin Brice propose de repenser les enjeux d’emploi en sortant de l’évidence selon laquelle « la population doit accepter plus d’efforts de compétitivité, afin de stimuler la production et les exportations ». En réalité, le problème est pris dans le mauvais sens, Pour vivre à la hauteur de nos moyens, la priorité est d’agir sur la consommation. C’est ainsi qu’il deviendra possible d’améliorer la résilience du pays, de relocaliser des activités industrielles, de réduire les inégalités et de retrouver des marges de manœuvre budgétaires. » Les explications de Benjamin Brice.
Bien entendu, sans la guerre en Ukraine, la stratégie énergétique du gouvernement belge aurait été différente. Mais les écologistes tentent désormais de faire croire que la fermeture totale du nucléaire n’était pas seule option sur laquelle ils ont effectivement travaillé et le MR singulièrement omet de préciser que leur dernier programme prévoyait bel et bien la construction de neuf nouvelles centrales au gaz ! En politique, plutôt que d’admettre que l’on change d’avis, on préfère généralement tordre la réalité.
Sans nucléaire, la société écologique d’Ecolo risque de coûter un prix trop élevé et s’avérer insoutenable pour de nombreuses entreprises et citoyens. Mais, au même moment il devient clair aussi que la société productiviste du MR ne peut plus espérer s’approvisionner naïvement en matière première comme avant dans un monde devenu instable et marqué par la rareté des ressources. Il y a donc un momentum, historique, pour les partis qui représentent ces courants au sein de la Vivaldi pour atterrir et offrir au citoyen belge une perspective d’avenir. Oui, comme disait Lenine il y a des semaines, ou des décennies se produisent.
Ecolo est dans une situation délicate. Avec le dossier nucléaire, le parti pourrait écorner son image et revenir presque 20 ans en arrière en 2003 lorsqu’il quittait le gouvernement avec fracas. L’offensive de com des tenants du nucléaire met Écolo en difficulté.
Et si les véhicules hybrides rechargeables n’étaient pas aussi verts qu’on le pense? C’est ce que montre une étude publiée mardi et réalisée par Impact Living sur mandat du canton du Valais. Ce rapport d’Impact Living conclut que ces voitures, présentées comme un premier pas vers l’électrique, constituent en réalité un « piège climatique », puisqu’elles augmentent les émissions au lieu de les réduire.
En proposant de classer le gaz et le nucléaire comme nécessaires à la transition écologique, tout en les soumettant à plus de restrictions que les énergies renouvelabes, la Commission a fait le choix du réalisme.
Dans deux semaines s’ouvre une nouvelle Conférence sur le Climat (COP26 à Glasgow) mais la Belgique ne sait toujours pas quelle position elle pourra y défendre. Les différents morceaux de la Belgique ont bien un avis sur la question mais il reste à se mettre d’accord sur un avis commun et là, comme lors des sommets, la Flandre ne partage pas la ligne de la Wallonie ou de Bruxelles ni même celle du fédéral.
L’idée d’un fardeau insupportable pour les générations ultérieures est un mythe. L’histoire nous prouve que tous les régimes, depuis au moins un bon millénaire, ont vécu en s’endettant. Ce qui important, ce n’est pas d’être en mesure de rembourser, en réalité; c’est de montrer que ce remboursement est possible… même s’il n’a jamais lieu. Tout le monde sait que l’économie est aussi et peut-être avant tout basée sur des sentiments et des attitudes: la confiance, l’appât du gain, l’anticipation, le flair, etc.
« En l’état actuel des choses, la finance de marché ne permet pas le financement de la reconstruction écologique sans laquelle nous continuerons de nous envoler vers +4 à +6°C d’augmentation de la température moyenne à la fin du siècle. Jusqu’à ce jour, la plupart des produits financiers “verts” sont avant tout des produits de marketing, destinés à inspirer la bienveillance de clients échaudés par 2008 et chaque jour plus conscients de la gravité du désastre écologique.»