La Syrie a été réintégrée au sein de la Ligue arabe, et Bachar el-Assad est à Jeddah pour son premier sommet arabe en plus d’une décennie. Un succès pour un régime qui a mené une guerre à son peuple depuis 2011, et n’a pas de comptes à rendre. Aujourd’hui, c’est Assad qui gagne.
Syrie
Bachar el-Assad, malgré l’étendue de ses crimes, a-t-il cessé d’être un paria sur la scène internationale ? C’est au moins en partie le cas depuis que la Ligue Arabe, réunie au niveau ministériel le 7 mai au Caire, a décidé de réintégrer la Syrie dans l’organisation. Le président syrien pourra assister au sommet de la Ligue prévu le 19 mai à Ryad. La Syrie en avait été exclue en 2011 (par 18 voix sur 22). La décision de la Ligue arabe devrait constituer pour les Européens et les Américains une occasion non pas d’abandonner leurs positions mais de retrouver sur l’affaire syrienne une volonté d’agir qui leur faisait largement défaut ces dernières années.
La réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe relève de la décision de régimes qui ont tous conclu qu’elle leur bénéficierait, ou qu’elle représenterait un moindre mal pour leurs intérêts. Elle s’effectue par-dessus les peuples et constitue un brevet d’impunité.
La décision de renvoyer devant une cour d’assises française trois responsables syriens impliqués dans la répression du « printemps arabe » de 2011 en Syrie est une annonce qu’il faut saluer car elle oppose à la tentation de l’oubli l’impératif de justice.
Le régime de Damas a transformé la catastrophe du 6 février en opportunité politique pour demander l’abandon des sanctions qui le visent. Une campagne de communication qui bénéficie notamment de relais dans la fachosphère Il aura fallu attendre une semaine pour que le président syrien Bachar el-Assad déclare accepter d’ouvrir temporairement deux nouveaux points de passage transfrontaliers entre la Turquie et le nord-ouest de la Syrie, afin de permettre à l’aide humanitaire d’y arriver enfin.
Les barrières politiques restent en place malgré le désastre humanitaire au lendemain du séisme : les 4,5 millions d’habitants de la région d’Idlib (nord-ouest syrien), qui échappent toujours au contrôle de Damas, sont privés d’aide internationale car celle-ci ne peut plus venir de Turquie. Des millions de personnes sont donc privées d’aide au milieu de cette catastrophe : 4,5 millions de personnes, dont de nombreux déplacés vivant dans une précarité totale, aggravée par le séisme.
Au lendemain de l’attentat d’Istiqlal, le récit du ministre Suleyman Soylu coche toutes les cases du narratif électoral pointant l’ennemi intйrieur, kurde, et les ennemis extérieurs, Grèce et Etats-Unis. Recep Tayyip Erdogan a promis de lancer « bientôt » une opération terrestre contre les combattants kurdes du nord de la Syrie. La Russie et les Etats-Unis l’appellent à la retenue. Mais Erdogan somme Washington de cesser tout soutien aux YPG, la milice kurde
Il était présent sur de nombreux théâtres de guerre, à commencer par l’Afghanistan, la Tchétchénie, le Tadjikistan, la Syrie et maintenant l’Ukraine. Sa nomination a été saluée par les plus vifs critiques de l’armée. “Notre armée en Ukraine est désormais entre de bonnes mains”, a aussitôt réagi le leader tchétchène Ramzan Kadyrov
La politique d’immigration du pays est devenue de plus en plus hostile aux réfugiés ces dernières années. «Zéro demandeur d’asile»: c’est l’objectif que la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, avait annoncé vouloir atteindre en 2019. Depuis, la situation des Syriens réfugiés au Danemark n’a fait qu’empirer, allant de la perte des aides jusqu’alors accordées par le gouvernement, aux menaces d’expulsion.
Pour l’organisation Etat islamique (OEI), désignée sous son acronyme arabe de Daech, l’attaque de Kaboul représente l’opération la plus meurtrière jamais menée contre l’armée américaine, pourtant désignée comme l’ennemi « croisé » à abattre par Abou Bakr al-Baghdadi, le fondateur et pseudo-calife du groupe. Cette macabre « victoire » ne peut que conforter la position de Said al-Mawla, alias Abou Omar al-Turkmani, le successeur à la tête de l’OEI de Baghdadi, tué dans un raid américain en Syrie en octobre 2019.