L’annonce très ambiguë de la suppression de la police des mœurs, responsable de la mort de Mahsa Amini, semble trahir le désarroi du régime, face à une colère populaire qu’il a été incapable d’anticiper. Le slogan auquel s’identifient les protestataires et qui a débordé au-delà des frontières de l’Iran, « Femmes, vie, liberté », est le reflet d’une exigence de changements structurels, considérés jusqu’à présent comme incompatibles avec les fondements de la République islamique.
Résilience
Le pouvoir de convaincre des États-Unis repose en partie sur la culture américaine et sur la politique étrangère lorsqu’elles sont attrayantes pour les autres ; mais il repose également sur nos valeurs et sur la manière dont nous pratiquons la démocratie chez nous.
Le temps est donc venu de produire les narratifs de demain. Ceux qui sauront susciter le désir des femmes et des hommes pour un autre monde, soutenable celui-ci, qui pourrait s’appuyer sur les grands principes qui régissent la nature, et qui a porté la preuve de sa capacité de résilience depuis plus de 3,8 milliards d’années. Cela suppose une mobilisation inédite d’artistes, d’auteurs, de philosophes, de politiques et de citoyens pour proposer la vision d’un monde coopératif, frugal en énergie et économe en ressources.