Né des profondeurs d’algorithmes lointains, un nouveau régime structure l’espace public. Des messages différents, des moments différents, des cibles différentes : à l’ère d’Internet et des réseaux, le règne des plateformes crée les conditions d’une polarisation politique et d’une ascension aux extrêmes. Comment retrouver une unité pour le débat, pour la délibération en démocratie ?
Réseaux sociaux
Les récentes sorties de Bart de Wever dans le Tijd, indiquaient clairement qu’il refusait tout accord avec le Vlaams Belang : « Je ne veux rien faire avec ce parti ». Mais le leader de la N-VA n’a pas toujours été aussi catégorique.
Il y a deux mois à VTM, il s’était montré plus conciliant expliquant qu’il pourrait envisager une collaboration si le parti se nettoyait en profondeur. Le Vlaams Belang souhaiterait donc se présenter aux élections avec une image plus propre, « dédiabolisée »
L’épisode «Le show de Waldo», consacré à la candidature d’un personnage de cartoon carburant aux injures à une élection partielle, semblait peu réaliste. Mais la nuit du 8 novembre 2016 a prouvé que la réalité avait dépassé la fiction. Au soir de la victoire du Républicain, le compte Twitter de Black Mirror constatait: «Ce n’est pas un épisode. Ce n’est pas du marketing. C’est la réalité.»
L’information qui nous parvient jour après jour, voire en flux continu, a-t-elle un sens, une signification, une direction ? Nos contemporains se le demandent de plus en plus, tandis qu’ils se trouvent submergés d’informations, soumis parfois à un véritable stress informationnel, gavés de « mal-infos », d’infox et d’infos en boucle…
Comment les fausses nouvelles arrivent-elles à se propager ? Pourquoi parviennent-elles à fracturer notre société ? La désinformation n’est pas un phénomène nouveau, pourquoi le problème apparaît-il plus préoccupant aujourd’hui ? Franceinfo a interrogé le chercheur américain James Owen Weatherall, qui a étudié les mécanismes sociaux favorisant la propagation des fausses nouvelles.
La Belgique est le pays le plus dépensier d’Europe en matière de publicités politiques sur Facebook. Petit territoire, mais gros moyens : nos partis financent l’entreprise de Zuckerberg à coups d’argent public. La propagande envahit les réseaux, les écrans et les cerveaux. Décryptage.
Un article du « New York Times » a été à l’origine de ce large mouvement de libération de la parole sur les violences sexuelles. Un mouvement qui a remis la lutte pour les droits des femmes au centre des débats publics.
L’influenceur vit par et а travers les réseaux sociaux. Se mettant en scène sous toutes les coutures en prenant soin d’apparaitre sous son meilleur jour, il engraisse son portefeuille par l’entremise de conseils dont l’unique vertu est d’enrichir encore un peu plus son compte en banque et celui des marques pour qui il travaille. Il est а lui tout seul l’incarnation de notre йpoque: la négation de la pensée alliée а la glorification du superflu, cocktail explosif capable de conduire а la longue le monde au bord du précipice.
« Truth Social », le réseau social de Donald Trump, est opérationnel depuis cette semaine. Plongée dans ce qui s’apparente à « un grand meeting » de l’ancien président, « comme en 2016 ».
Chercheur en science politique, professeur agrégé de sciences sociales et directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean-Jaurès, Antoine Bristielle publie Voyage en terres complotistes chez Fayard, un livre qui chercher à décrypter ce phénomène de société et à en analyser les causes et les moyens d’action pour y faire face.
Le nouveau réseau social de Donald Trump, « Truth Social », a entamé dimanche soir sa mise en ligne progressive et devrait être « complètement opérationnel » d’ici fin mars, plus d’un an après l’exclusion de l’ancien président américain des grandes plateformes. »Le temps de la Vérité est venu » a tweeté Donald Trump Junior, le fils de l’ex-président, avec une capture d’écran d’un message de son père sur le réseau: « Soyez prêts! Votre président favori va bientôt vous recevoir »
Les nouveaux populistes refusent désormais les résultats des urnes. Comme le formule le dramaturge Tom Stoppard dans une maxime lumineuse : « la démocratie est un système où les partis perdent les élections ». À cette aune, le recul est patent. Ainsi de Donald Trump qui parle de « vol » et de « mensonge » à propos de sa présidentielle perdue.