Les divisions entre les deux grands partis des Etats-Unis sur le dossier chinois sont une mauvaise nouvelle dans un monde déjà déstabilisé par l’invasion russe en Ukraine. Les défis communs sont trop nombreux, de la lutte contre les pandémies à celle contre le dérèglement climatique, pour que l’un comme l’autre se claquemurent dans la défiance, voire l’hostilité.

Les jusqu’au-boutistes n’ont apparemment cure des problèmes auxquels leurs concitoyens sont confrontés, l’inflation ou les ravages du dérèglement climatique. L’heure est aux représailles tous azimuts contre les démocrates. Ils envisagent même de mettre en cause la police fédérale, les services des impôts et des procureurs fédéraux auxquels ils dénient le droit d’enquêter sur Donald Trump, malgré les soupçons qui pèsent sur lui.

Élu dans la douleur, donc, McCarthy incarne la faiblesse politique, dans la forme étant donné les circonstances de sa désignation, mais aussi probablement dans le fond car il a, pour gagner, vidé la fonction de speaker d’une bonne partie de ses pouvoirs. La discipline de vote à droite, c’est terminé. Et c’est bien une autorisation à l’obstruction que le successeur de Nancy Pelosi a accordée aux anti-système dont le but est de bloquer l’État et le fonctionnement parlementaire et gouvernemental.

Il n’est pas étonnant, dans ces conditions, que les sondages d’après scrutin montrent une nouvelle chute de popularité de l’ancien président qui n’a recueilli que 37% d’opinions favorables contre 43% pour Biden. Au surplus, comme l’a souligné le New York Times dans son édition du 10 novembre, un certain nombre de candidats rejetant le scrutin de 2020 ont été battus au profit de Démocrates modérés ou mis en difficulté.

La sénatrice démocrate Catherine Cortez Masto a battu de justesse son adversaire républicain Adam Laxalt dans l’État du Nevada, permettant à son parti de conserver le contrôle du Sénat. Une défaite cinglante pour les républicains et Donald Trump. La “vague rouge” annoncée par les analystes avant les élections définitivement nulle et non avenue

Pourquoi les élections de mi-mandat sont-elles presque toujours catastrophiques pour le parti du Président ? En croisant le modèle explicatif des « pertes présidentielles » et le contexte de cette campagne, Mathieu Gallard montre pourquoi les démocrates de Joe Biden ne réussiront probablement pas à conjurer ce mardi la malédiction des midterms — une défaite programmée dont l’ampleur reste toutefois à déterminer.

Les politologues réfléchissent depuis longtemps à l’état de la démocratie dans les différentes régions du monde. Les spécialistes de la politique comparée, en particulier, se sont intéressés à l’état de la démocratie dans le monde. Il est peut-être, malheureusement, nouveau qu’ils aient jugé nécessaire de réfléchir à l’état de la démocratie américaine. Entretien avec Hakeem Jefferson, professeur adjoint de sciences politiques à l’université de Stanford.

Convaincus que la suppression du droit fédéral à l’avortement, la baisse du prix de l’essence et plusieurs avancées législatives vont mobiliser les électeurs en faveur des démocrates lors des élections de novembre, certains observateurs en sont arrivés à annoncer la fin du trumpisme et le reflux de la révolution ultra conservatrice débutée à la fin des années quatre-vingt-dix. Rien que ça !

Les sondages ne laissent aucun doute sur la question : les Américains sont très largement favorables à un contrôle renforcé des armes. Pourquoi cela ne se traduit-il pas dans la loi ? A cause du « filibuster », une manœuvre qui permet à une minorité de 40 sénateurs sur 100 de tout bloquer. Fusillade après fusillade, les Etats-Unis se retrouvent pris au piège de ces dix vérités, dérangeantes, mais qui constituent le fond du problème d’un pays surarmé.