La Wallonie est forte, la Wallonie est belle, la Wallonie s’en sortira. C’est la phrase la plus marquante du discours du ministre-président wallon Elio di Rupo devant le parlement à Namur. Une phrase qui veut exorciser une forme de désillusion, de désenchantement. Mais les dirigeants de la Wallonie peine à imposer un nouveau récit. Malgré tous leurs efforts.
Relance
En raison de la pandémie de Covid-19 et de ses conséquences sur les économies de l’UE, le pacte de stabilité adopté en 1997 semble dépassé. Pour faire face aux investissements liés au changement climatique et la transition numérique, il faut à tout prix éviter un retour à la rigidité budgétaire.
C’est désormais une tradition de fin d’année aux États-Unis : le rituel de crise auto-infligée par la polarisation politique américaine. Menace de fermeture du gouvernement faute de budget, menace de défaut sur la dette faute de relèvement du plafond, règlement provisoire occupant un temps précieux au Congrès ne faisant que repousser la crise, l’ensemble portant atteinte de manière récurrente à la gouvernabilité et la compétence des États-Unis.
Les difficultés s’accumulent sur plusieurs fronts: la campagne de vaccination ralentit, les négociations avec le Congrès s’enlisent et les dossiers internationaux s’accumulent. La Chine reste le défi central de la politique étrangère de l’administration Biden: «C’est le plus important test géopolitique de ce siècle», selon le secrétaire d’État Antony Blinken. Pour parvenir à contenir la montée en puissance de l’empire du Milieu, le président démocrate compte sur ses partenaires européens.
La crise sanitaire et économique, entend-on dire, doit être l’occasion de repartir sur des bases nouvelles vers un monde plus vert, plus harmonieux, plus juste. Quand on regarde ce qui se passe dans la finance, on est tenté de penser qu’il ne faut pas trop rêver.
Le président démocrate avait promis aux travailleurs américains de « rebâtir l’Amérique, en mieux ». Tournant le dos à l’orthodoxie des indices chiffrés, poussé par sa gauche, Joe Biden garde le cap de réhabiliter les classes moyennes et populaires.
L’impatience à voir aboutir le plan européen de 750 milliards d’euros est légitime, mais elle ne doit pas occulter le pas de géant que les Vingt-Sept sont en train de franchir.
En cent jours à la Maison-Blanche, Biden a engagé à tout-va des milliers de milliards de dollars de dépenses, pour la transition énergétique, les transports, la recherche, la protection sociale, mais aussi augmenté les impôts des plus riches et ceux des entreprises.
Le projet de « taxonomie » européenne pourrait s’avérer être un bon instrument pour atteindre la neutralité carbone mais il cache des enjeux économiques et politiques de taille qui servent avant tout les industries.
La vraie révolution des plans de relance massifs promus par le président démocrate pour relancer l’économie porte sur les classes moyennes et populaires, remises au cœur de l’action publique.