En acceptant la Finlande parmi ses membres, l’Alliance devra ainsi intégrer la longue frontière terrestre finlandaise avec la Russie dans ses schémas de défense. Elle devra revoir son dispositif en mer Baltique, a fortiori si la Suède la rejoint également. La dimension stratégique de l’exclave russe de Kaliningrad, entre Pologne et Lituanie, va être relancée.
Poutine
Poutine s’est mis une épine dans le pied lui-même avec cette histoire d’opération spéciale. S’il déclare la guerre, la seule explication plausible c’est d’accorder les mots avec la réalité. Aujourd’hui, ça commence à se voir que la réalité ne correspond pas au discours officiel.. Interview de Jean Pierre Maulny, de l’IRIS
Si les appels à soutenir l’Ukraine sont compréhensibles et moralement justifiables, il ne faut pas perdre de vue les risques d’escalade, affirme le penseur et théoricien de l’École de Francfort. La guerre froide a appris aux Occidentaux que “les conflits avec les puissances nucléaires ne peuvent plus être ‘remportés’ dans le vrai sens du terme, du moins pas par des opérations militaires.”
Les Russes perçoivent cela comme une lutte de bloc à bloc : le bloc occidental contre eux. Ils sont relativement seuls, le soutien des pays non-occidentaux à la Russie est très limité. La Chine est très prudente, l’Inde assez et le Brésil aussi Interview de Jean de Gliniasty chercheur à l’IRIS
“C’est un travail qui peut prendre des années, voire des décennies, déclare un avocat britannique qui participe à la mission. Mais s’il est effectué comme il convient, il peut dès à présent faire la différence.”
Les forces de Poutine ont perdu le premier round de l’invasion. Elles pourraient aussi perdre le deuxième. À l’heure où la guerre en Ukraine entre dans une nouvelle phase, possiblement décisive, la grande question est de savoir si l’armée russe va se montrer aussi mauvaise qu’elle l’a été durant la première phase de la guerre.
En accusant Vladimir Poutine de commettre un génocide en Ukraine, Joe Biden semble fermer la porte à une solution négociée. Qui peut faire la paix avec une puissance génocidaire ? Et jusqu’où iront les forces spéciales américaines qui semblent présentes en Ukraine ?
Si l’implication des juridictions internationales ne pourra aboutir à court terme à une quelconque condamnation (de l’Etat russe ou de ses responsables), il faut reconnaître que le rythme du temps judiciaire n’est pas celui de l’action militaire et politique. C’est pourquoi l’urgence est ailleurs et qu’il est d’ordre diplomatique et humanitaire. Une urgence qui n’exclut pas l’adoption de nouvelles actions susceptibles de concrétiser enfin l’idée d’Europe puissance …
Pour l’économiste Sergueï Gouriev, un embargo sur les importations d’hydrocarbures russes est la solution la plus rapide pour mettre un terme à la guerre, sans que cela ne règle tous les problèmes. Dans cet entretien, il revient également sur le rôle de la Chine dans le conflit, sur celui des oligarques russes ou encore sur le pouvoir par la peur exercé par Poutine.
Vladimir Poutine, imprégné d’une histoire et d’une culture militaristes, a placé la force au cœur de sa présidence et de sa vision de la puissance russe. « Poutine n’est pas un tyran qui se réveille, mais un homme qui pratique la guerre. » « Les sources philosophiques du poutinisme, si diverses soient-elles, reposent toutes sur deux piliers : l’idée d’empire et l’apologie de la guerre. »
Viktor Orbán vise un quatrième mandat d’affilée aux élections législatives du 3 avril, et il ne faudrait pas que sa proximité avec le Kremlin se retourne contre lui au dernier moment. Grâce à son tout-puissant empire médiatique, il a donc réussi à tourner la guerre en Ukraine à son avantage, ce qui devrait assurer sa réélectiondimanche prochain, même si la question de sa majorité des deux tiers au parlement reste en suspens.
Comment voter sereinement lorsqu’une guerre majeure se déroule à vos portes ? Comment voter sereinement, surtout, lorsque le parti au pouvoir contrôle les principaux médias et matraque un message clivant qui fait apparaître ses opposants comme partisans de la guerre ? Les élections législatives de dimanche en Hongrie se déroulent à l’ombre de la guerre d’Ukraine, et les sondages donnent le parti du premier ministre favori, malgré sa proximité avec Vladimir Poutine.