A peine Xi Jinping parti, Vladimir Poutine a contredit l’un des points de la déclaration sino-russe en annonçant le déploiement d’armes nucléaires tactiques en Biélorussie. Une fois de plus, il veut faire peur, mais aucun changement concret n’est enregistré dans sa posture nucléaire.
Pierre Haski
Avec Poutine embourbé en Ukraine et visé par un mandat d’arrêt international, la Chine fait figure de planche de salut. Mais Xi Jinping voit au-delà de la Russie et l’Ukraine, il vise le leadership du monde non-occidental. Xi Jinping voit bien au-delà de la Russie et du conflit ukrainien qui n’est pas sa priorité. Il vise le leadership du monde non-occidental, ces pays du Sud qui n’ont pas voulu s’aligner sur Washington en Ukraine, et veulent s’émanciper des alliances du passé.
Dans d’un discours à Paris, Bezalel Smotrich, le ministre israélien des Finances, a nié l’existence des Palestiniens. Ce que montrent les déclarations de Bezalel Smotrich, c’est qu’une partie de la coalition israélienne ne craint pas la crise, voire la souhaite. Elle espère ainsi franchir une nouvelle étape dans la prise de contrôle rampante des territoires palestiniens.
La Commission européenne a publié un plan visant à protéger la souveraineté du continent dans sa quête de minerais nécessaires à la transition écologique et à la numérisation. Afin d’éviter de passer d’une dépendance à l’autre après la mésaventure du gaz russe.Prise entre l’attractivité des États-Unis avec leur énergie moins chère et leurs subventions généreuses, et le risque hégémonique chinois, l’Europe joue là aussi son avenir.
Le Président israélien a appelé au retrait des réformes judiciaires de Netanyahou. Un schisme menace Israël,il y a dans la vague de protestations actuelles une dimension existentielle ; non pas comme en temps de guerre, sur la survie même de l’État hébreu – mais sur son identité, son système politique, ou encore le poids de la religion. C’est parfois difficile à comprendre de l’extérieur, où nous regardons le plus souvent cette partie du monde à travers le seul prisme du conflit israélo-palestinien – qui est, lui aussi, en train de s’aggraver… Un attentat hier soir à Tel Aviv est d’ailleurs venu rappeler que les deux crises évoluent en parallèle.
Le chef de la diplomatie chinoise Qin Gang a lancé mardi une sévère mise en garde aux États-Unis, signe d’une escalade qui se poursuit après l’échec d’une tentative de dialogue. Les sujets de friction ne manquent pas, et le contexte intérieur de chaque pays rend la désescalade difficile.
Parmi les nombreuses erreurs de calcul de Vladimir Poutine dans ce conflit, il y a l’évaluation des opinions publiques européennes. La hausse brutale des prix de l’énergie, dans les premières semaines de la guerre, a fait espérer au Kremlin -et à ses amis politiques-, l’émergence d’un mouvement populaire opposé au soutien à l’Ukraine. Ça ne s’est produit nulle part en Europe. Contrairement à ce que’il pouvait espérer, les opinions publiques européennes sont restées très favorables à l’Ukraine et au soutien de l’Union européenne. 65% des Européens approuvent même le financement par l’UE d’achats d’armes pour Kiev.
Joe Biden et Vladimir Poutine ont fait des apparitions opposées ces derniers jours, illustrant la fracture du monde. Mais la Chine est aussi dans le paysage marqué par cette guerre qui risque de redessiner le monde de demain. Le mot qui revient le plus souvent pour parler de l’état du monde à l’heure de la guerre en Ukraine, est : « fragmenté ». Assurément un euphémisme, alors que nous en avons vu, ces derniers jours, les profondes divisions.
Les révélations d’une enquête d’un consortium de cent journalistes du monde entier montrent qu’une société israélienne se livre à des opérations de déstabilisation et de désinformation à la demande. Un scandale qui menace la démocratie elle-même. epuis le référendum sur le Brexit et l’élection de Donald Trump, qui remontent à 2015, on sait que la manipulation de l’opinion à l’heure d’internet est passée au stade industriel. La vraie surprise de l’affaire « Team Jorge » n’est pas que ces pratiques existent : c’est qu’elles continuent à grand échelle.
La Présidente de la Moldavie, Maia Sandu, a dénoncé un plan russe visant à créer des troubles dans son pays afin d’y installer un régime favorable à Moscou. La fragilité de ce pays voisin de l’Ukraine, candidat à l’adhésion à l’UE, le rend vulnérable. Il est clair que pour Poutine, la Moldavie n’est qu’une poussière d’empire, un confetti dans son arrière-cour. Il n’hésiterait pas à user de la force pour s’en débarrasser si elle est sur son chemin. L’Europe, avouons-le-, serait assez démunie face à une telle escalade.
Les barrières politiques restent en place malgré le désastre humanitaire au lendemain du séisme : les 4,5 millions d’habitants de la région d’Idlib (nord-ouest syrien), qui échappent toujours au contrôle de Damas, sont privés d’aide internationale car celle-ci ne peut plus venir de Turquie. Des millions de personnes sont donc privées d’aide au milieu de cette catastrophe : 4,5 millions de personnes, dont de nombreux déplacés vivant dans une précarité totale, aggravée par le séisme.
Israël s’inquiète d’un possible froid avec les États-Unis et l’Europe en raison du programme de la coalition avec l’extrême-droite qui vient de s’installer au pouvoir. Par le passé, l’Autriche a été mise en quarantaine pour avoir pactisé avec le dirigeant d’extrême-droite Joerg Haider…Personne n’a encore osé appeler au boycottage de Benyamin Netanyahou.Et pourtant, les dirigeants politiques avec lesquels il a bâti la coalition au pouvoir en Israël font passer les ténors de l’extrême-droite européenne pour de pâles centristes.