Le monde est à la croisée des chemins de la pandémie de COVID-19. Les pays qui ont manqué le premier rendez-vous de couverture vaccinale sont extrêmement vulnérables au variant Delta à très forte contagiosité. Ils sont également des foyers pour les nouveaux variants qui risquent de se répandre dans le monde entier. Les gouvernements des pays producteurs de vaccins (États-Unis, pays membres de l’Union européenne, Royaume-Uni, Inde, Russie, Chine), doivent coopérer sous la direction des États-Unis afin d’assurer un approvisionnement suffisant en doses de vaccin à destination des pays les plus pauvres.
Pays pauvres
Aux États-Unis, le ralentissement de la campagne vaccinale implique par exemple que les États disposent, dans leurs frigos, de dizaines de millions de doses inutilisées, et dont une partie pourrait purement et simplement finir à la poubelle.
Pour s’assurer une fourniture la plus rapide possible et appuyer financièrement le travail des laboratoires, la Grande-Bretagne, comme les États-Unis ou l’Union européenne, ont passé des commandes massives de vaccins avant même qu’ils ne soient prêts. Les chiffres donnent le tournis: le Royaume-Uni devrait recevoir au total 467 millions de doses en 2021.
L’Afrique du Sud, l’Inde et bien d’autres pays en développement demandent à juste titre de suspendre les droits de propriété intellectuelle sur les vaccins anti-COVID afin d’accélérer leur production à travers le monde. Leur point de vue est largement partagé au sein de la communauté scientifique, parmi les entreprises et par nombre de gouvernements.
Une partie des démocrates américains se dit en faveur de la levée des brevets de propriété intellectuelle des vaccins contre le Covid-19, afin de permettre aux autres pays du monde de produire leurs propres doses.