Pour aider à financer la transition vers les énergies propres (atténuation) et la résilience climatique (adaptation) dans les pays en développement, chaque pays à revenu élevé devrait payer une taxe de 5 dollars par tonne de dioxyde de carbone émise. Les pays à revenu moyen élevé devraient payer une taxe de 2,50 dollars la tonne. Ces taxes CO2 devraient démarrer dès que possible et augmenter progressivement, en doublant dans cinq ans.

Les groupes Pfizer, BioNTech et Moderna, qui ont développé des vaccins à ARN-messager contre la Covid-19, engrangent des bénéfices faramineux tout en délaissant les pays du Sud, qui pâtissent d’un manque d’accès aux vaccins, dénonce mardi Oxfam sur base d’un rapport de la People’s Vaccine Alliance, dont l’ONG fait partie.

La première question à trancher, c’est de savoir ce qui est le plus intéressant pour nous protéger collectivement ? Vacciner les enfants ou utiliser ces doses pour vacciner dans d’autres pays, plus pauvres qui n’ont pas accès aux vaccins. Il y a une question de solidarité là derrière. Comment allouer au mieux la ressource vaccinale pour sauver le plus de vie ?

Brigitte Alepin et Louise Otis, deux spécialistes québécoises de la fiscalité, à l’origine de l’ONG TaxCOOP, plaident pour rapprocher les travaux de l’OCDE sur l’impôt minimum des multinationales et ceux de la COP26 pour le climat. Objectif : inciter les pays en développement à signer l’accord OCDE en leur assurant les moyens de financer leur transition climatique. Pour préserver l’humanité, on se doit de repenser l’ensemble des mesures économiques et sociales selon une perspective écologique. Et toute nouvelle idée, surtout fiscale, se doit d’examiner la possibilité de servir la cause environnementale.

Environ 25.000 personnes sont attendues à Glasgow à la fin de ce mois pour la réunion annuelle de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Il s’agira de la 26e conférence sur le climat (d’où le nom de COP26), et les 197 États qui font partie de la CCNUCC devraient tous être représentés. De quoi les négociateurs à Glasgow vont-ils débattre ? Et pourquoi ce ne sera pas une promenade de santé ?

La colonisation n’est plus ce qu’elle était. En fait, elle n’emploie plus les mêmes moyens. Pour coloniser, aujourd’hui, on prête et c’est ainsi que l’on asservit ! Pourquoi prétexter les impossibilités de remboursement du débiteur pour occuper des territoires en payant des armées, à l’instar de l’invasion britannique en 1882 de l’Egypte. Les expéditions punitives et entreprises militaires sont désormais remplacées par l’arme non moins persuasive de l’aggravation des déficits publics des nations ne disposant pas d’une monnaie souveraine capable d’être librement émise. A cet égard, l’«indépendance» de nombre de ces pays endettés n’est qu’une illusion tant ils sont en réalité sous la coupe de leurs créanciers.