Lorsqu’elle a pris ses fonctions de présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen avait annoncé qu’elle présiderait une commission « géopolitique ». L’espoir était monté en flèche pour tous ceux qui aspirent à une Europe « puissance ». Ursula Von der Leyen a pris un leadership en Europe pour faire face à la guerre afin d’organiser l’aide européenne, y compris militaire, à l’Ukraine, outrepassant très nettement ses compétences. Elle a œuvré pour que l’Ukraine obtienne très rapidement le statut de pays candidat à l’Union européenne sans pour autant tenir compte des réalités économiques ou de gestion. Elle a également engagé un rapprochement très net entre l’Union européenne et l’OTAN.

En réalité, le pacifisme ne fait consensus qu’en temps de paix (manifestations de 1983 sur les euromissiles) car paix et justice n’apparaissent pas comme contradictoires. En temps de guerre c’est l’inverse, le pacifisme creuse des divisions éthiques et politiques profondes à propos de la légitimité des moyens et des fins en politique. Après un an de guerre en Ukraine, cette question : veut-on la paix ou la justice ? Va se poser de plus en plus durement, de plus en plus amèrement aussi.

Le president turc Erdogan ne donnera pas son accord à l’entrée de la Suède dans l’Otan, après un incident devant l’ambassade turque à Stockholm, au cours duquel un militant d’extrême-droite a brûlé un Coran.. Déjà, avant cette provocation d’extrême droite, Zrdogan exigeait que la Suède renvoie en Turquie des Kurdes réfugiés dans son pays

Recep Tayyip Erdogan est dans son élément actuellement. Il est le dernier interlocuteur occidental de Poutine, l’OTAN ne peut pas se passer du président-dictateur turc, l’Union Européenne aimerait bien que Erdogan bloque les flux de migrants. Pour qu’il donne son feu vert à l’adhésion de la Suède à l’OTAN, Erdogan avait demandé à ce que le pays scandinave expulse 31 Kurdes vers la Turquie.

Aujourd’hui, on peut se demander avec raison, si ce sont les mémoires héritées de la IIe Guerre Mondiale, qui poussent les pays nordiques à sortir de leur neutralité historique, et qui les forcent à choisir un camp. Le dimanche 15 mai, la Finlande et la Suède, ont déclaré vouloir envoyer une demande d’adhésion à l’OTAN et cherchent déjà des soutiens pour les protéger militairement, durant la période d’adhésion.

En acceptant la Finlande parmi ses membres, l’Alliance devra ainsi intégrer la longue frontière terrestre finlandaise avec la Russie dans ses schémas de défense. Elle devra revoir son dispositif en mer Baltique, a fortiori si la Suède la rejoint également. La dimension stratégique de l’exclave russe de Kaliningrad, entre Pologne et Lituanie, va être relancée.

Le président des États-Unis avait dès son arrivée au pouvoir dénoncé l’axe des pays autoritaires contre lequel il voulait mettre en œuvre un axe des régimes démocratiques. Il est essentiel, et c’est là la mission des pays européens, d’éviter de créer un nouveau clivage idéologique et une nouvelle division du monde en deux blocs antagonistes, d’autant qu’à se lancer dans une telle entreprise, les pays occidentaux risquent fortement de ne pas être suivis par nombre de pays asiatiques, africains et latino-américains.

les États-Unis reviennent sur le devant de la scène avec la guerre russo-ukrainienne et la menace que cette dernière fait peser sur la sécurité européenne. Que doit-on retenir de l’implication étatsunienne dans ce conflit ? Quelles sont les limites de l’aide américaine, alors que le pays soutient matériellement l’Ukraine depuis 2014 ? Avec quelles conséquences sur la politique de défense de Washington ? Le point avec Michael Stricof, spécialiste de la politique de défense des États-Unis.

La démocratie redevient le cheval de bataille de la diplomatie états-unienne, considère Corentin Sellin, professeur agrégé d’histoire. « Il y avait des réminiscences de guerre froide dans le discours » de Joe Biden samedi, à Varsovie. Le président américain a violemment attaqué son homologue russe Vladimir Poutine, le qualifiant de « boucher » et jugeant qu’il ne pouvait « pas rester au pouvoir » après son invasion de l’Ukraine, une déclaration immédiatement tempérée par la Maison Blanche.