Le président doit gagner ces élections afin de préserver son immunité. Au risque, sinon, de devoir répondre des nombreuses violations de l’État de droit qu’il a commises, et des accusations de fraudes et de corruption auxquelles il fait face. Ces accusations devraient se multiplier à la suite des collusions entre pouvoir, clientélisme et entrepreneurs mises au jour par le séisme.

Ekrem Imamoglu s’était retrouvé dans le viseur du régime après avoir infligé en 2019 sa plus humiliante défaite au parti du président Erdogan en remportant la mairie d’Istanbul. Le verdict, prononcé par un tribunal d’Istanbul, assortit la condamnation à la prison de M. Imamoglu d’une « privation de certains droits », dont celui d’éligibilité, pour la même durée que sa peine de prison.

Peut-on être en même temps en opposition et d’accord avec une décision ? Oui c’est possible. Ça s’est passé hier au parlement fédéral à propos de la nomination de Ishane Haouach, femme musulmane et voilée comme commissaire du gouvernement à l’institut pour l’égalité des femmes et des hommes. Le Premier ministre Alexander de Croo, a dû s’exprimer deux fois devant le parlement. Le Premier ministre dit vrai d’un point de vue décisionnel. Si le MR voulait bloquer la nomination décidée par la secrétaire d’Etat Sarah Schlitz Ecolo, il devait mettre le point à l’agenda du conseil des ministres, et demander son annulation ou une nouvelle décision. Il ne l’a pas fait

Nouveau report pour la loi pandémie, le projet de loi doit donner une assise juridique plus solide aux mesures de restriction prises dans le cadre de la crise sanitaire. Le gouvernement voulait voter le texte cette semaine en urgence pour répondre au jugement du tribunal de Bruxelles qui a jugé illégales les mesures actuelles. Il faudra donc attendre. Une petite victoire pour l’opposition qui pose la question fondamentale, celle du rôle du parlement.