Méconnaître les émotions ressenties par les pays du Sud, ignorer le rôle négatif joué par les souvenirs de la période coloniale, serait une erreur. Dans ce que l’on appelait hier le Tiers Monde, le passé reste omniprésent dans les consciences. Comment convaincre les pays du Sud Global que « nous sommes tous dans le même bateau », face au néo-impérialisme expansionniste et anachronique de la Russie ?

Les Etats membres se sont enfin mis d’accord sur le premier traité international destiné à lutter contre les menaces qui pèsent sur des écosystèmes vitaux pour l’humanité. Avec les progrès de la science, la preuve a été faite de l’importance de protéger tout entier ces océans foisonnant d’une biodiversité souvent microscopique, qui fournit aussi la moitié de l’oxygène que nous respirons et limite le réchauffement climatique en absorbant une partie importante du CO2 émis par les activités humaines.

Selon le rapporteur du GIEC François Gemenne, l’objectif de l’Accord de Paris n’est plus atteignable. Le seuil de 1,5°C devrait être dépassé d’ici 2035. « Sur la question du climat, faut-il toujours dire la vérité, quitte à doucher certains espoirs ? Je n’ai pas la réponse définitive, mais je crois qu’il faut être honnête. « 

Il a finalement été publié in extremis mercredi 31 août. Le rapport très attendu des Nations unies (ONU) sur la province chinoise du Xinjiang ne prononce pas le mot de génocide, mais évoque de possibles « crimes contre l’humanité » commis par la Chine à l’encontre des Ouïgours. Faisant état de « preuves crédibles » de tortures et de violences sexuelles envers cette minorité musulmane dans cette région de l’ouest de la Chine, il appelle la communauté internationale à agir.

L’ONU a mis en garde lundi contre la « normalisation » du refoulement illégal de réfugiés aux frontières de l’Europe et dénoncé les violences et les violations des droits humains qui font des morts.
« Ce qui se produit aux frontières de l’Europe est inacceptable légalement et moralement et doit cesser », écrit le Haut Commissaire aux réfugiés, Filippo Grandi, à l’adresse des autorités sur ce continent, ajoutant craindre que « ces pratiques déplorables ne se normalisent et ne deviennent la règle ».