Voici ce que l’oligarque Pougatchev dit de Poutine dans une interview : « C’est un faible dépourvu de volonté qui n’a strictement aucun idéal. Certainement pas un rassembleur des terres russes. […] Poutine aime le confort, la flagornerie éhontée […] C’est un loser en tout. Ce n’est pas quelqu’un qui va se mettre à croire en quelque chose. Il n’est un homme de fer qu’en apparence.

Les proches de Vladimir Poutine sont dans le collimateur du gouvernement britannique. Les fameux oligarques, qui ont investi des fortunes dans le pays et particulièrement à Londres, peuvent faire l’objet de sanctions, comme le gel de leur patrimoine au Royaume-Uni voire la saisie de certains biens. Mais de nombreuses voix s’élèvent outre-Manche pour dénoncer la lenteur et l’inefficacité de ces mesures. Gina Miller est l’une d’entre elles. Experte en finance et figure de proue des anti-Brexit issus de la société civile, elle dénonce un capitalisme vicié et des élites complices.

Choqués par la guerre sans provocation de Poutine, les politiciens occidentaux se sont précipités pour appuyer de sévères sanctions commerciales, en faisant sortir la plupart des banques russes du système SWIFT et en gelant la majeure partie des avoirs de change de la banque centrale russe. Mais il faudra plus de courage pour réprimer l’évasion fiscale et le financement occulte maintenant qu’ils font partie intégrante du système financier actuel.

Pour faire plier l’Etat russe, il est urgent de concentrer les sanctions sur la mince couche sociale de multimillionnaires sur laquelle s’appuie le régime : un groupe nettement plus large que quelques dizaines de personnes, mais beaucoup plus étroit que la population russe en général. Pour fixer les idées, on pourrait cibler les personnes détenant plus de 10 millions d’euros en patrimoine immobilier et financier, soit environ 20 000 personnes d’après les dernières données disponibles.