Décortiquer les mécanismes d’invisibilisation des femmes à l’œuvre dans le champ techno-numérique et redonner la belle part aux chercheuses et aux informaticiennes : telle est l’ambition du livre « Technoféminisme » de Mathilde Saliou où il est question d’inégalité de traitement par les algorithmes, de cyberharcèlement à l’encontre des femmes et d’essentialisation de ces dernières.
Numérique
La révolution numérique en cours bouleverse profondément l’organisation et le fonctionnement de notre société, à tous les niveaux : économique, social, politique, individuel… Elle a ceci de particulier qu’elle progresse de manière exponentielle. Elle est à la fois porteuse d’opportunités et de menaces. Au cœur de cette révolution, la transformation digitale n’est pas sans conséquences sur l’accès aux services essentiels et aux droits des personnes incapables de suivre le rythme imposé.
De plus en plus d’entreprises ont recours à des logiciels qui surveillent les salariés. Un phénomène inquiétant qui a débuté dans les entreprises de la “gig economy” mais qui s’étend désormais à tous les secteurs.
La crise sanitaire a accéléré l’individualisation et la surveillance. Dans l’accélération de la surveillance, ce sont nos libertés et notre autonomie qui sont mises à mal. Comment trouver encore un espace où tout ne soit pas déterminé ? Un espace où l’on puisse encore converser, discuter, dialoguer… trouver des moyens pour n’être pas réduit aux cases, seuils et critères rigides des systèmes.
a nature de la guerre continue a évolué, ayant comme conséquence qu’on est parfois face à des guerres nouvelles qui ne disent pas leur nom. Les campagnes de désinformation sont devenues de véritables armes de perturbation massive, affaiblissant le bon fonctionnement de nos sociétés démocratiques. Elles se répandent et circulent rapidement, sont peu coûteuses et ont un impact élevé. Pour le professeur Giordano, le cerveau humain est ainsi devenu le champ de bataille du 21e siècle.