Les Américains ont-ils véritablement l’intention d’accorder un blanc-seing à Israël et de lancer une confrontation d’envergure avec l’Iran ? Soutenir aveuglément l’État hébreu dans ses choix politiques et stratégiques entache la crédibilité de Washington – qui conteste l’annexion russe de la Crimée, mais tolère la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens – et lui fait aussi courir le risque d’entraîner les États-Unis dans une troisième crise géopolitique qu’ils n’ont ni l’envie, ni les moyens d’assumer.

Pour Engie il n’y avait donc plus de perspectives de développement dans l’atome dès 2017 : le parc est vieillissant et la gestion des déchets est un puits sans fond qui se creuse d’année en année de plusieurs dizaines de milliard d’euros . L’Etat devient donc propriétaire de réacteurs nucléaires au pire moment de l’histoire de la filière. Au moment où le privé voit plus les risques et les externalités négatives que les profits.

Greta Thunberg n’est pas « pour le nucléaire » puisqu’elle considère simplement que c’est un moindre mal par rapport au charbon, et soutient les énergies renouvelables. Par ailleurs, les propos de la militante ne sont pas nouveaux. « Greta Thunberg a d’ailleurs répondu au détournement de ses propos dans un tweet le 19 octobre : « C’est important de se méfier de ceux qui n’écoutent les vérités qui dérangent, que lorsque ça correspond à leur vision. Pour s’attaquer à cette crise, ne retenir que certains aspects, présenter des propos hors de leur contexte en ignorant le reste ne nous mènera nulle part »

La Russie a essuyé une nouvelle humiliation avec l’explosion qui a visé le pont jeté sur le détroit de Kertch, le 8 octobre. Il était le symbole triomphant de l’annexion unilatérale et illégale de la Crimée, le voici devenu l’illustration d’une ambition impériale mal en point. Cette humiliation ne peut que raviver les discours les plus extrêmes sur les plateaux de télévision russes, où la propagande la plus folle se déverse au quotidien. La menace d’un recours à l’arme nucléaire y figure en bonne place.

L’agression russe à l’égard de l’Ukraine met l’Europe au défi de réagir. Au centre de l’action d’une Union européenne militairement faible, mais économiquement puissante : des sanctions économiques. Tandis qu’une foule de mesures est prise, allant de l’exclusion du système d’échanges bancaires à une cessation de collaboration avec toutes les institutions publiques russes, la question de l’arrêt des importations d’hydrocarbures revient de manière lancinante.