Tensions maximales au sein de la famille libérale. Entre l’Open VLD et le MR, rien ne va plus. Les querelles de familles éclatent au grand jour. La question est une nouvelle fois posée, la stratégie de Georges Louis Bouchez est-elle compatible avec la vie d’un gouvernement ? Sa stratégie est celle du pigeon sur l’échiquier : « Peu importe le niveau du joueur d’échec, le pigeon va juste renverser toutes les pièces, chier sur le plateau et se pavaner fièrement comme s’il avait gagné. »

Elle fut longtemps le symbole des partis rouges, mais aujourd’hui quasi toutes les couleurs politiques revendiquent la Fête du travail. Les libéraux francophones tentent donc de débaucher des électeurs du PS; le Vlaams Blok en fait de même avec le parti socialiste flamand, ce qui démontre que l’adoption des symboles de l’autre reflète la stratégie électorale des partis. La lutte pour les symboles symbolise la lutte pour les électeurs.

Bien entendu, sans la guerre en Ukraine, la stratégie énergétique du gouvernement belge aurait été différente. Mais les écologistes tentent désormais de faire croire que la fermeture totale du nucléaire n’était pas seule option sur laquelle ils ont effectivement travaillé et le MR singulièrement omet de préciser que leur dernier programme prévoyait bel et bien la construction de neuf nouvelles centrales au gaz ! En politique, plutôt que d’admettre que l’on change d’avis, on préfère généralement tordre la réalité.

La partie est terminée. La saga du décret fiscal wallon aura été la manche de trop pour Jean-Luc Crucke, qui a choisi de quitter la politique et son poste de ministre régional. Le joker Adrien Dolimont va devenir le nouveau grand argentier d’une Wallonie aux abois. Mais celle qui a le plus à perdre dans cette partie est bel et bien la Région wallonne.

Le pari du président du MR n’est plus dans un modèle rassembleur et diversifié, il a choisi de cliver, de polariser la politique francophone sur le modèle français pour aller chercher de nouveaux électeurs. Personne n’est capable de dire si c’est un pari gagnant ou pas. Mais ce qu’on sait c’est que cette évolution du parti libéral se fera désormais sans Jean-Luc Crucke.