Les Etats-Unis ne sont pas les seuls à être pris de court. Cette reprise des relations diplomatiques arrive en effet au pire moment pour le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, déjà fragilisé dans son pays par la contestation que suscite une réforme de la justice qui mine les ressorts démocratiques d’Israël. M. Nétanyahou espérait isoler un peu plus l’Iran en ralliant l’Arabie saoudite, ses calculs viennent de s’effondrer.

L’annonce et la signature de cet accord, le jour même de la réélection de Xi Jin Ping à un troisième mandat à la présidence de la Chine, ne sont pas fortuites. Elles viennent signifier au monde que Pékin est désormais le seul interlocuteur capable de dicter à l’Iran sa conduite future. Il a aussi l’avantage de séduire l’égo de l’Arabie saoudite, en quête de statut de puissance régionale détachée des contraintes imposées par l’Occident.

La guerre lancée par la Russie contre l’Ukraine a de lourdes conséquences sur la volatilité des prix des denrées alimentaires et vient déstabiliser les marchés mondiaux, aggravant l’insécurité alimentaire déjà rehaussée depuis le début de la pandémie. Quel est l’impact du conflit sur la sécurité alimentaire et l’agriculture ? La hausse des prix de l’alimentation pourrait-elle venir perturber – encore plus – la paix sociale de certains pays ? Le point avec Sébastien Abis, spécialiste de la géopolitique de l’agriculture et de l’alimentation.

L’ampleur de l’échec américain en Afghanistan est absolument saisissante. Il ne s’agit pas d’un échec des Démocrates ou des Républicains, mais bien d’une faillite définitive de la culture politique américaine, qui s’observe dans le manque d’intérêt des dirigeants politiques américains pour la compréhension des différentes sociétés. Tout cela est d’ailleurs tellement typique.