L’Arabie Saoudite s’est placée au centre du jeu diplomatique moyen-oriental, s’alliant selon les cas aux Russes, aux Chinois ou aux Américains. Elle s’est émancipée de la tutelle américaine comme d’autres puissances moyennes, à la faveur de la guerre en Ukraine. Dans le quotidien libanais « L’Orient-le-Jour », qui n’est pas particulièrement proche du pouvoir saoudien, Mohamed Ben Salman, le prince héritier du royaume, est décrit comme un homme « qui est en train de prendre une dimension qu’aucun leader arabe n’a eue depuis Nasser ».
Mohamed Ben Salman
Alors que la tenue, cet automne, d’une Coupe du monde de football au Qatar confine déjà à l’absurde, la décision d’organiser les Jeux panasiatiques d’hiver de 2029 en Arabie saoudite illustre encore une fois la subordination des enjeux environnementaux aux impératifs de puissance.