Sous le choc du drame de mercredi, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a accusé la France de « ne pas faire assez » d’efforts pour empêcher les migrants d’atteindre ses côtes. « La France ne laissera pas la Manche devenir un cimetière », a proclamé le président Emmanuel Macron. Comme tous leurs prédécesseurs, ils rivalisent de fermeté dans la lutte contre les gangs de passeurs et la protection de la frontière.
Migrants
L’allergie aux murs n’a pas duré dans les anciennes démocraties populaires. Aujourd’hui, le gouvernement Morawiecki veut tout à la fois entraver les flux migratoires venant de Biélorussie et se poser en bastion européen face à un autocrate défenseur de l’espace russe. C’est pour la Pologne aut
En ne traitant l’afflux de migrants organisé par la Biélorussie que sous l’angle sécuritaire, Varsovie risque de perdre la bataille de l’information dans cette « guerre hybride » aux confins de l’UE.
L’organisation, par le dirigeant biélorusse, de filières aériennes pour attirer les migrants en leur faisant miroiter un passage vers l’Union européenne est une agression contre les pays frontaliers qui abritent l’opposition biélorusse en exil et, au-delà, contre l’UE. La Pologne ne peut surmonter cette crise qu’avec l’UE. Car si la souveraineté de l’Europe est menacée, la sienne ne vaudra plus grand-chose.
L’afflux de migrants et de demandeurs d’asile à la frontière entre la Pologne et le Bélarus a provoqué une crise diplomatique entre ces deux pays et l’inquiétude de l’Europe. La situation est des plus complexe. Tentative d’explication
Chaque jour, Calais est le théâtre d’un drame humain à ciel ouvert. Plus de 1.500 exilés sont dispersés dans des camps informels à la lisère de la ville. Ils vivent dans une extrême précarité en attendant de rejoindre l’Angleterre. Une dernière traversée périlleuse, après des années à arpenter les routes pour fuir les atrocités et la misère. Une dernière traversée où leur rêve d’une vie meilleure se heurte à un quotidien insurmontable, rythmé par des expulsions devenues journalières, qui enfoncent toujours plus ces hommes, femmes et enfants dans une vulnérabilité indicible.
Unique agence de l’UE à avoir son siège à Varsovie, l’agence Frontex de garde-frontières et de gardes-côtes est devenue ces dernières années le premier corps européen en uniforme, avec un budget et un accès aux technologies de plus en plus importants. Que fait-elle de ces moyens ?
La condamnation, jeudi, de l’ancien maire de Riace en Calabre (sud de l’Italie), Domenico Lucano, à plus de 13 ans de prison pour incitation à l’immigration clandestine a provoqué une onde de choc en Italie. L’ancien édile est une figure emblématique de l’accueil et de l’intégration des migrants en Italie. Une politique qui lui avait valu d’être nommé troisième « meilleur maire au monde » en 2010, et parmi les 100 personnalités les plus influentes au monde dans le classement du magazine Fortune.
La parution d’une annonce de marché public pour la gestion d’un camp de migrants sur la base américaine à Cuba laisse penser que l’administration Biden veut lui faire retrouver une autre de ses fonctions : celle de centre de rétention pour, notamment, les Haïtiens en exil.
Seize années au pouvoir, quatre mandats, autant de présidents français côtoyés, des dizaines de sommets de l’Union européenne (UE) menés et des centaines de mesures politiques adoptées… Si Angela Merkel s’est distinguée par sa longévité depuis son élection en 2005, elle laisse surtout derrière elle des choix politiques qui ont profondément marqué l’Allemagne et l’Europe.
Au moment où l’image d’un bébé sauvé des eaux à Ceuta devient virale, Roberto Saviano publie En mer, pas de taxis, un livre de photos, témoins du drame que vivent les migrants et offense à la dignité humaine. Le titre du livre fait référence à une sortie de Luigi Di Maio, du Mouvement 5 étoiles, qui, en 2017, qualifie de “taxis de la mer” les bateaux des ONG engagés dans des opérations de sauvetage en Méditerranée.
En orchestrant un subit afflux migratoire dans l’enclave espagnole, Rabat a provoqué une grave crise avec Madrid et, par-delà, Bruxelles. L’épisode a jeté une lumière crue sur la véritable nature du régime marocain.