Pour punir les fauteurs de troubles dans les rues de Bruxelles, un parti de droite veut interrompre le payement des allocations sociales ou familiales. Cette proposition va à l’encontre des valeurs fondamentales de notre démocratie. Déjà trop souvent perçus comme fraudeurs potentiels, les fauteurs de troubles risquent de se voir couper les vivres, ou plutôt, au vu de leurs revenus, le droit de vivre. De plus, la sanction est collective, elle frappe non seulement le fauteur, mais aussi sa famille.

Un paria dans son propre pays : c’est en ces termes que s’est décrit l’écrivain néerlandais Abdelkader Benali après le déferlement de généralisations et de commentaires racistes qu’a suscité, sur le cloaque qu’est devenu Twitter, sa réaction aux échauffourées survenues après le match de la Coupe du monde entre la Belgique et le Maroc. « On assimile toute une population aux méfaits d’un petit groupe »