« Protect my face » (Protège mon visage): c’est le nouveau slogan adopté par des associations qui viennent de lancer une pétition pour interdire cette technologie dans l’espace public bruxellois. Ensemble, ils demandent au Parlement bruxellois d’agir, la police ayant recours à cette technique malgré l’absence de cadre légal. Une utilisation qui, selon les signataires, pose de sérieux risques pour les libertés individuelles et pourrait engendrer des dérives inquiétantes.
Libertés
Les talibans multiplient depuis août 2021 les oukazes pour effacer les femmes de l’espace public. En parallèle, la crise économique qui frappe le pays fragilise encore plus la situation des Afghanes. Mais avant même le retour au pouvoir des talibans, les restrictions de leurs libertés étaient déjà nombreuses. Ces idées d’effacement des femmes, façonnées dans les madrasas pakistanaises parmi les exilés qui avaient fui l’Afghanistan après l’invasion soviétique de 1979 sont profondément ancrées dans l’ADN du mouvement taliban.
Les appels à la grève générale se multiplient dans le pays, et les travailleurs du secteur pétrolier semblent amorcer un mouvement dans ce sens. Cette possibilité fait craindre aux autorités une contagion à l’ensemble des secteurs.
Assiste-t-on à une révolution féministe en Iran ? Les manifestations se poursuivent malgré la répression depuis le décès de Mahsa Amini. Depuis, une vague de protestations secoue le pays. Si des dizaines de personnes sont mortes, tuées par la police, et des milliers d’autres ont été arrêtées, le mouvement ne semble pas s’essouffler.
Le parlement va donc s’emparer du débat sur la vaccination obligatoire. Dans le même temps, le commissaire corona Pedro Facon remet un rapport au gouvernement dans lequel il prône un passe vaccinal plutôt que l’obligation. Quelles sont les valeurs ou les principes en jeu entre l’obligation et le pass vaccinal. Au-delà de la nécessité ou des réalités épidémiologiques, quelles sont les logiques éthiques à l’œuvre derrière les deux formules ?
La COP26 risque encore d’être un catalogue de bonnes intentions, non suivi de mesures concrètes, regrette Franklin Dehousse. Le professeur à l’ULiège, ancien juge à la Cour de justice de l’Union européenne, analyse les raisons de 30 ans d’immobilisme climatique.
Depuis environ 10 ans, la Grande Bretagne détient un prisonnier politique de marque – Julian Assange, lanceur d’alerte hautement distingué par une série de prix internationaux, arrêté sous des allégations suédoises qui se sont avérées fausses, enlevé de force de l’ambassade de l’Equateur à Londres, incarcéré dans une prison de haute sécurité près de Londres, objet d’un procès aussi politique que les récents procès russes contre des opposants comme Alexeï Navalny. Concernant l’opposant biélorusse, les institutions européennes ont décidé d’appliquer des sanctions, en demandant la libération immédiate du journaliste-bloggeur. Peut-on maintenant s’attendre à ce que Bruxelles décide des mêmes sanctions contre la Grande Bretagne ?
Joe Biden a annoncé le retrait des troupes après vingt ans d’une guerre qui n’a mené à rien. Une partie de la population afghane paiera de sa vie et de sa liberté ce retrait des troupes, aussi justifié qu’il puisse paraître.
Une crise de la liberté universitaire prend des proportions très préoccupantes en Europe. En général, lorsque l’on s’en prend à la liberté universitaire en Occident, les gens pensent qu’il s’agit d’un problème marginal, d’une sorte d’exception qui se limiterait à des pays comme la Hongrie, en proie à un autoritarisme de plus en plus flagrant. Mais à vrai dire, ce problème est bien plus répandu que les Européens et les Américains veulent bien l’entendre.
Cette accélération, cette bascule, masque d’autres accélérations : celle de l’individualisation et de de la dépolitisation, comme celle de la surveillance, inscrite dans la nature même du numérique. Dans l’accélération de la surveillance, ce sont nos libertés et notre autonomie qui sont mises à mal.