L’ascension aux plus hautes fonctions gouvernementales en Israël d’Itamar Ben Gvir, un « suprémaciste juif » assumé et partisan de l’utilisation des méthodes les plus brutales à l’égard des Palestiniens est donc acté. Il devrait être le ministre de la sécurité nationale du prochain gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Hier considéré comme un paria, son parcours incarne l’évolution de la société israélienne en trois décennies.
Itamar Ben Gvir
Avec la quasi-disparition de la gauche israélienne et la victoire d’une extrême droite ultra-nationaliste, c’est toute une idée de l’État hébreu qui est désormais menacée. l’État hébreu risque fort d’officialiser une politique ségrégationniste qui se manifeste déjà dans les faits au quotidien. Les sujets centraux que sont la coexistence avec la minorité arabe israélienne et l’État palestinien seront désormais traités sous le seul prisme d’une préférence nationale qui s’assume comme telle
Tandis que les élections anticipées du 1er novembre ont vu les suprémacistes juifs faire une percée historique au Parlement, un nouveau visage de l’Etat hébreu se dessine. S’il se confirme dans la composition du prochain gouvernement, il devrait imposer à ses alliés occidentaux un réexamen de leurs relations avec Israël.
« Il est temps que nous redevenions propriétaires de notre État ! » scande Ben Gvir. L’autre vedette du sionisme religieux, Bezalel Smotrich, s’est joint aux danseurs pour « remercier Dieu ». Le parti de ces deux hommes est désormais la troisième force politique.