A chacun sa conception du 1er Mai. Le gouvernement italien d’extrême droite a choisi le jour des droits des travailleurs pour supprimer, lors d’un conseil des ministres exceptionnel ce lundi 1er mai, le «revenu de citoyenneté», une aide bénéficiant à des millions de personnes pauvres pour la remplacer par un chèque au périmètre plus limité. L’opposition et les syndicats dénoncent une «provocation».

Pour la première fois dans l’histoire de la République, le 25 avril, fête de la Libération qui célèbre l’antifascisme et les valeurs de la résistance se déroulera sous la houlette d’un gouvernement dominé par l’extrême droite. Les débats qui entourent cette célébration illustrent encore une fois les ambiguïtés et/ou le révisionnisme des Fratelli d’Italia, le parti issu du néofascisme.

Assistera-t-on vraiment à une augmentation des arrivées de migrants en Europe par les côtes italiennes ? Alors que Meloni cherche à faire bouger l’agenda sur cette question à Bruxelles, les gouvernements européens ne cachent plus aujourd’hui qu’ils sont alignés sur les politiques italiennes : contrer autant que possible les départs irréguliers, et convaincre les pays tiers de rapatrier ceux qui arrivent.

Berlusconi : « J’ai un peu renoué le contact avec le président Poutine, un peu beaucoup, dans le sens où pour mon anniversaire, Poutine m’a envoyé vingt bouteilles de vodka et une très gentille lettre. J’ai répondu en lui envoyant des bouteilles de Lambrusco et une très gentille lettre. Il m’a dit que j’étais le premier de ses cinq vrais amis »

La formation du gouvernement indiquera déjà la part de l’héritage fasciste que Meloni compte imposer. Tous les observateurs s’accordent à penser que si sur le plan économique, elle restera dans la ligne libérale tracée par Draghi. Par contre, sur le plan sociétal (“Dieu, Famille, Patrie”) pour les droits de femmes, des immigrés, des lgbt, notamment, les risques sont grands.

Tout se passe comme prévu. Les élections générales attestent d’un glissement vers la droite. Les prévisions des sondages sont vérifiées par le vote, notamment dans les résultats des coalitions. La gauche désunie perd, le Mouvement 5 étoiles avec sa plateforme sociale récupère des voix (15 %), la coalition de centre-droit obtient la majorité absolue dans les deux chambres et gouvernera.