Les pays membres du G7 ont fait preuve d’ouverture en voulant associer des grandes démocraties du « Sud global », mais ils ont voulu le faire à leurs conditions et à celle du président ukrainien, sans tenir compte des sensibilités de ces États. Les Occidentaux ont montré qu’ils prennent conscience de cette division avec les pays du « Sud global », mais s’ils continuent à penser qu’il suffit de quelques consultations pour que les pays du Sud se rallient à leurs positions, ils se trompent d’époque.

Quel est l’avenir de l’Occident, quand plus d’un habitant sur deux sur la planète considère la Russie comme un pays « allié » ou « partenaire » de sa patrie ?
Un an après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, une réorganisation fondamentale de l’ordre international est en cours. L’Occident, uni pour la première fois depuis des années, a redécouvert sa raison d’être. Parallèlement, on assiste à une compétition croissante entre les puissances émergentes pour le leadership géopolitique.

La dramatisation de la situation sanitaire de l’Inde, l’absence d’empathie avec les Brésiliens et leurs voisins interpelle. Comment comprendre ce double discours de la « Communauté internationale » ? Pourquoi l’Inde a-t-elle bénéficié d’une attention immédiate des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France ? Le Brésil, tout aussi touché et dangereux – il est émetteur de variants transfrontaliers -, n’a mobilisé et ne mobilise positivement aucun gouvernement.