En conflit ouvert avec le chef de l’armée et le ministre de la Défense, le patron de Wagner a fait monter sa rhétorique d’un cran en s’en prenant au patron du Kremlin. Il se plaint de ne pas recevoir les munitions demandées pour ses troupes en Ukraine. A quoi joue-t-il ? Dans ses nouvelles vidéos, Prigojine affirme que des soldats russes ont abandonné des positions en raison de la « stupidité de leurs chefs ». Et il vise directement le « grand père » Poutine, affublé de quelques insultes.
Guerre
Quel drôle de jour férié que le monde fête aujourd’hui ! Nous célébrons la fin de la IIe Guerre Mondiale, la fin de l’Allemagne nazie, la libération du fascisme. 100 millions de vie humaines avait coûté cette guerre, la moitié du monde était en ruines, mais le monde respirait à nouveau. « Jamais plus ça ! », telle était la conclusion dans le monde entier. Mais l’escalade de la guerre en Ukraine continue, les crimes de guerre se multiplient, et le monde est divisé. Mais pas comme nous essayons de nous convaincre nous-mêmes, en pensant que le monde entier voit les choses comme nous. Aujourd’hui, le monde s’organise autour des états BRICS qui eux, se fichent pas mal des perspectives et souhaits américains et européens.
Pour l’ambassadeur de Chine en France les pays anciennement soviétiques « n’ont pas le statut effectif dans le droit international parce qu’il n’y a pas d’accord international pour concrétiser leur statut de pays souverain ».Pour l’Ukraine, et les Occidentaux qui la soutiennent, la paix ne peut se faire qu’après la reconquête des territoires perdus depuis le début de la guerre, Crimée incluse. Pour la plupart des pays du « Sud global », la guerre doit cesser au plus vite, quand bien même l’Ukraine ne retrouverait pas toute son intégrité territoriale, étant entendu que sa souveraineté n’est plus menacée.
Le procès intenté par la journaliste E. Jean Carroll doit s’ouvrir aujourd’hui. Il pourrait être lourd de conséquences à la fois sur les enquêtes pénales en cours concernant l’ex-président et sur l’élection présidentielle de 2024, prévient la presse américaine. un jury new-yorkais doit en effet décider s’il a ou non violé, voilà près de quarante ans, la journaliste E. Jean Carroll dans une cabine d’essayage du grand magasin Bergdorf à Manhattan.
La condamnation de l’opposant russe à une peine d’une lourdeur sans précédent, vingt-cinq ans de colonie pénitentiaire, reflète les difficultés du régime dans sa guerre contre l’Ukraine. Trois discours contre la guerre en Ukraine qui lui ont valu, au terme d’une parodie de procès, une peine d’une lourdeur inédite pour « haute trahison », « dissémination de fausses informations sur l’action de l’armée » et participation à une organisation « indésirable ».
Depuis le début de cette guerre contre l’Ukraine, le président Poutine ou son entourage soulèvent la question des armes nucléaires en moyenne toutes les trois semaines.
Pourtant, il n’existe plus de concept de « guerre nucléaire », en effet ce ne sont pas à proprement parler des armes pour combattre, mais bien des dispositifs de destruction massive. Poutine espère – une fois encore – impressionner son monde avec sa puissance nucléaire qu’il remet en lumière sous couvert d’en exporter dans un pays voisin, et totalement vassalisé.
Pour l’Europe, il n’y aura pas d’issue positive à la guerre
Sur le long terme, la guerre actuelle peut connaître trois issues : l’effondrement de l’Ukraine, la défaite de la Russie, ou un très long conflit alternant phases chaudes et froides. Chacune de ces issues mettra l’Europe en danger. Pour l’Europe, sauf l’espoir fabuleux d’une grande Russie démocratique, pacifique et prospère, il n’existe pas de bonne issue à cette guerre
Le constat des atteintes à l’État de droit par le non-respect de décisions de justice est bien plus large que celui lié à la crise de l’asile. L’État belge a ainsi été condamné à de nombreuses reprises pour l’état de ses prisons en lien avec la surpopulation carcérale, pour le non-remplissage des cadres de magistrats, etc. Ce ne sont malheureusement que des exemples sans cesse plus nombreux. Cela n’est pas sans lien avec la polémique entretenue par certains quant au rôle du juge dans une démocratie.
Poutine dans son outrance, sinon sa paranoïa, est de facto le meilleur agent d’influence, le meilleur ciment de l’unité européenne et atlantique. Le continent européen ne se sentait menacé ni par Milosevic, ni par Saddam Hussein. Il en est tout autrement avec les rêves impériaux et le chantage au nucléaire du maître du Kremlin. Et plus l’on est géographiquement proche de la Russie, plus le sentiment de menace est grand.
« Nous allons avoir une troisième guerre mondiale si quelque chose ne se passe pas rapidement », a-t-il averti après avoir ouvertement désapprouvé l’aide américaine à l’Ukraine. « Je suis le seul candidat qui peut faire cette promesse: j’empêcherai la troisième guerre mondiale ».
En réalité, le pacifisme ne fait consensus qu’en temps de paix (manifestations de 1983 sur les euromissiles) car paix et justice n’apparaissent pas comme contradictoires. En temps de guerre c’est l’inverse, le pacifisme creuse des divisions éthiques et politiques profondes à propos de la légitimité des moyens et des fins en politique. Après un an de guerre en Ukraine, cette question : veut-on la paix ou la justice ? Va se poser de plus en plus durement, de plus en plus amèrement aussi.
Parmi les nombreuses erreurs de calcul de Vladimir Poutine dans ce conflit, il y a l’évaluation des opinions publiques européennes. La hausse brutale des prix de l’énergie, dans les premières semaines de la guerre, a fait espérer au Kremlin -et à ses amis politiques-, l’émergence d’un mouvement populaire opposé au soutien à l’Ukraine. Ça ne s’est produit nulle part en Europe. Contrairement à ce que’il pouvait espérer, les opinions publiques européennes sont restées très favorables à l’Ukraine et au soutien de l’Union européenne. 65% des Européens approuvent même le financement par l’UE d’achats d’armes pour Kiev.