Qu’au bout de deux ans de honte humaine, politique et juridique, alors que le gouvernement s’est enfin emparé de la question, il ose se féliciter de l’accord obtenu alors que rien n’est ne serait-ce qu’envisagé pour permettre à ces 2 400 personnes de voir enfin leur droit à l’accueil respecté avant un an est un camouflet de plus. Ces personnes n’ont nulle part où aller et continueront donc à créer des “camps de la honte” et à ouvrir des squats insalubres.
Gouvernement
PS et Ecolo ont accepté la réforme au nom du retour de l’Etat de droit mais sans garanties que la crise de l’accueil soit durablement sous contrôle. La création de place va mettre du temps, des semaines, voire plus. Des demandeurs d’asile qui ont reçu une décision négative vont devoir quitter l’accueil dans les 30 jours pour laisser la place à d’autres. Mais où vont aller ces gens et dans quelles conditions ? Si des demandeurs se retrouvent à nouveau à la rue, la crise reviendra comme un boomerang au sein de l’exécutif. On attendra donc, pour triompher sur le retour de l’Etat de droit.
La Flandre en affaires courantes, c’est un symbole politique inédit. Pour comprendre cette crise politique qui secoue le nord du pays, il faut d’abord prendre la mesure de ce que ce blocage suscite comme réactions. On l’a déjà dit ici, le cœur du projet politique flamand depuis les années 80 est de faire mieux que le niveau national (puis fédéral) devenu synonyme des conflits incessants.
Or, cette crise de l’azote qui succède à d’autres depuis 3 ans, est une entaille dans le contrat, une brèche dans le récit régionaliste du Good Bestuur (bonne gestion).
Vincent Van Peteghem se présente donc à nouveau devant le défilé des Fourches caudines. A part son parti le CD&V, tout le monde envoie des flèches sur la réforme. Mais, en même temps, tout le monde à l’air de bien vouloir laisser le ministre traverser le défilé. Il est certain qu’il n’arrivera pas au bout indemne. Mais il aurait pu être bloqué dans le défilé comme la première fois.
Marie Doutrepont est avocate. Elle fustige l’accueil de migrants mise en place par le gouvernement De Croo et la ministre Nicole De Moor.
L’année politique se termine et de nombreux dossiers censés être bouclés resteront en souffrance. Certes, le Premier ministre […]
Prolonger ou pas nos centrales nucléaires ? Depuis des mois, la question avive la polémique dans les couloirs de la rue de la Loi. Elle revient sur la table du gouvernement. Avec une nouvelle proposition portée par la ministre de l’Énergie : celle d’une mini prolongation, pour un hiver seulement.
L’ascension aux plus hautes fonctions gouvernementales en Israël d’Itamar Ben Gvir, un « suprémaciste juif » assumé et partisan de l’utilisation des méthodes les plus brutales à l’égard des Palestiniens est donc acté. Il devrait être le ministre de la sécurité nationale du prochain gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Hier considéré comme un paria, son parcours incarne l’évolution de la société israélienne en trois décennies.
Avec cet accord la Vivaldi tient-elle un nouveau départ ? C’est ce qu’espère Alexander de Croo. Il compte sur une forme de reset ou de restart de son gouvernement, un nouveau départ qui a été négocié ce week-end via des consultations entre les présidents de la Vivaldi.
La Belgique va-t-elle bloquer l’exportation de matériel destiné à l’entretien d’armes nucléaires vers le Royaume-Uni ? La question est discutée au gouvernement fédéral et est classée secret-défense. Sauf qu’au sein de la Vivaldi, il n’y a plus de secret.
Tensions maximales au sein de la famille libérale. Entre l’Open VLD et le MR, rien ne va plus. Les querelles de familles éclatent au grand jour. La question est une nouvelle fois posée, la stratégie de Georges Louis Bouchez est-elle compatible avec la vie d’un gouvernement ? Sa stratégie est celle du pigeon sur l’échiquier : « Peu importe le niveau du joueur d’échec, le pigeon va juste renverser toutes les pièces, chier sur le plateau et se pavaner fièrement comme s’il avait gagné. »
Il n’y aura pas de boycott des autorités belges de la coupe du monde au Qatar. Ainsi en a décidé le conseil des ministres restreints. La ministre des Affaires étrangères se rendra sur place dès le premier tour. Une victoire éclatante de ce qu’on appelle la « real politik. » On ne peut pas demander au Qatar de nous fournir en gaz d’un côté, et être un peu trop regardant de l’autre.