Pour que le dernier rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, publié lundi 4 avril, ne soit pas un énième avertissement s’ajoutant, sans grand écho, aux précédents, il est indispensable de mobiliser les Etats, les entreprises et les citoyens.
Giec
« Une des conclusions robustes de ce rapport, c’est que le coût de l’action est moins important que le coût de l’inaction. La réduction de nos émissions est un investissement qui, à long terme, vaut le coup. » Entretien avec Céline Guivarch co-autrice du rapport du Giec
Le nouveau rapport du Groupe international d’experts sur le climat (Giec) alerte avec force sur les conséquences du dérèglement climatique si rien n’est fait. Le silence des élites inquiète le climatologue français Jean Jouzel « Personne n’arrêtera l’augmentation du niveau de la mer, ni l’acidification des océans. Il faut arrêter d’imaginer que l’on va, sans cesse, dominer la nature, et s’en faire plutôt une alliée. » Entretien
« Votre maison est en feu ». Voilà le surnom plus qu’évocateur donné au dernier rapport du GIEC*, paru le lundi 28 février. Proposé comme titre alternatif par une des autrices au « Changement climatique 2022 : Impacts, adaptation et vulnérabilité », c’est surtout un écho au discours de la jeune militante suédoise Greta Thunberg donné à l’occasion du Forum de Davos en 2019, qui appelait alors les dirigeants du monde entier à limiter à tout prix les impacts du réchauffement climatique pour protéger la biodiversité et les populations.
Les pénuries, la paupérisation, les famines et les déplacements forcés de populations causés par le dérèglement du climat ne peuvent que causer des tensions, voire générer des conflits. L’urgence des mesures destinées à lutter contre le réchauffement est aussi un enjeu de paix.
Deux chercheurs, Doug Koplow et Ronald Steenblik, viennent de publier une йtude dans laquelle on apprend que les pays qui prétendent mettre tout en oeuvre pour réduire les émissions de CO2 subventionnent а hauteur de 1.800 milliards de dollars –soit 2% du PIB mondial– les industries les plus polluantes des secteurs du charbon, du pétrole, du gaz ou encore de l’agriculture.
Les scientifiques insistent sur la nécessité de prendre au plus vite des mesures d’adaptation, en plus des politiques de réduction des émissions de CO2. » Les impacts que nous constatons aujourd’hui surviennent beaucoup plus rapidement que nous l’attendions il y a vingt ans, et ils sont plus perturbateurs et plus répandus ».
La COP26 débute ce lundi 1er novembre. Six ans après l’Accord de Paris, les États du monde manquent cruellement d’ambition. Entre réduction des émissions de gaz à effet de serre et soutien aux pays pauvres, Reporterre fait le tour des enjeux du sommet.
Le dernier rapport du Giec sur le climat est encore plus alarmant que les précédents. Cela fait des décennies que les chercheurs avertissent sur le réchauffement dû aux gaz à effet de serre, et que les États ne réagissent presque pas. Chronologie.
L’ONU s’inquiète notamment de voir des pays comme la Chine ne pas revoir à la hausse leurs objectifs fixés lors de l’Accord de Paris, ce qui rend l’objectif de +1,5°C inatteignable. Les engagements déposés par les États signataires de l’Accord de Paris mènent le monde vers un réchauffement «catastrophique» de +2,7°C, très loin de l’objectif de 1,5°C espéré pour limiter les retombées destructrices du réchauffement, s’est alarmée l’Onu à six semaines de la COP26.
Le déploiement de la diplomatie américaine sur la lutte contre le réchauffement climatique consacre le retour de Washington sur cette question, quelques mois seulement après les annonces ambitieuses de Xi Jinping à l’automne. Dans ce contexte, l’Union européenne doit trouver une fenêtre d’opportunité.