Quelle que soit l’issue de l’élection, on peut déjà être sûr d’une chose : nous n’assisterons pas au paisible retour d’un rassurant clivage gauche-droite. D’abord parce la droitisation générale du paysage politique correspondent à une tendance lourde, que le macronisme au pouvoir a dangereusement accentué. Ensuite car il faudra un long travail pour que les forces de gauche parviennent à s’unir et à accéder au pouvoir.
Gauche
Comment expliquer la droitisation extrême du paysage politique français ? Même si la question est complexe et admet des réponses multiples, il ne fait guère de doute que l’expérience du macronisme au pouvoir porte une responsabilité écrasante.
Professeure de science politique à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Frédérique Matonti publie Comment sommes-nous devenus réacs ? (Fayard, novembre 2021), essai dans lequel elle montre comment le débat public est passé d’une dominante « rouge » à « brune » en moins de quarante ans, avec nombre de voix de gauche reprenant les thèmes naguère réservés à la seule extrême-droite. Entretien.
Après six années d’union des gauches au Portugal, l’éclatement de l’alliance constitue un scénario hautement risqué. La droite, elle-même en position difficile, pourrait être tentée de s’allier avec une extrême droite qui a le vent en poupe.
L’algorithme de Twitter fait davantage la promotion des contenus politiques de droite et des médias de droite que des autres. C’est ce qui ressort d’une étude publiée jeudi 21 octobre, conduite par des membres du réseau social et des consultants. Ils reconnaissent ne pas savoir exactement pourquoi l’algorithme opère cette promotion-là.
Le technopopulisme est issu d’une déconnexion entre la politique et la société : loin de résorber cette séparation, les technopopulistes l’exacerbent, érodant toujours plus les assises de la représentation démocratique. La clef pour sortir de cette impasse est dans la recherche de nouvelles formes d’intermédiation politique.