Les GAFAM affirment vouloir protéger leurs clients américains en ce qui concerne l’utilisation de leurs données. Par ricochet, ils entendent surtout se rendre à nouveau fréquentables en Europe. En mettant en avant qu’ils veulent protéger leurs clients américains, les GAFAM, ont aussi un intérêt indirect à la modification de la loi américaine, car cela rendrait à nouveau ces grandes entreprises fréquentables en Europe et ferait peut-être cesser cette incertitude juridique liée au non-respect du RGPD.
Gafam
L’immunité judiciaire dont bénéficient depuis 1996 les entreprises numériques aux États-Unis a fait l’objet d’un débat “confus” à la Cour suprême, mardi 21 février. Les neuf sages, qui se penchaient pour la première fois sur l’épineux dossier, n’ont pas caché leur manque d’expertise sur le sujet ni leur crainte de bousculer le statu quo.
L’hebdomadaire “Newsweek” consacre sa une au trou d’air que traversent les géants du numérique. Dépréciation boursière pour Facebook, désaveu du grand public pour leurs pratiques publicitaires et pression législative pèsent sur leur bonne fortune.
En aboutissant à une nouvelle législation sur les marchés numériques, l’Union européenne tire les leçons de l’inadaptation aux enjeux du secteur de l’actuelle politique de la concurrence. Dorénavant, ce ne sont plus les géants du Web qui dictent leurs règles, mais la Commission qui fixe le cadre à respecter.
Dans La Guerre de l’attention (L’Échappée, janvier 2022), Yves Marry et Florent Souillot décrivent l’émergence d’un « capitalisme attentionnel ». À la manœuvre, les GAFAM qui cherchent coûte que coûte à s’approprier notre temps de cerveau disponible. « Une guerre quotidienne, sans uniforme ni territoire, que se livrent les plus grandes entreprises pour capter notre temps de cerveau, ce nouvel « or gris ».Le pire étant que nous sommes complices dans cette affaire…
Le « Digital Service Act » est en cours d’adoption au niveau européen. Il est urgent d’agir pour ne pas bafouer la liberté de la presse. Les Gafam ne peuvent être juges de l’intérêt général.
Internet s’apprête à passer la troisième. Plusieurs géants de la technologie, veulent bâtir un « métavers », un méta-univers numérique où la frontière entre le réel et le virtuel se brouille, jusqu’à disparaître complètement. Le groupe Facebook, en première ligne, a notamment annoncé lundi 18 octobre, la création de 10 000 emplois dans l’Union européenne pour développer le « métavers ». A quoi ce métavers peut-il ressembler ? Que pourra-t-on y faire de plus que sur l’internet actuel