Avec le Digital Services Act adopté le 23 avril, l’Union européenne pourra imposer aux grandes plates-formes numériques (Facebook, Amazon) de mieux éliminer les contenus illicites en ligne. Le rachat de Twitter par Elon Musk, qui défend une conception radicale de la liberté d’expression, rappelle combien il est urgent de baliser le fonctionnement des réseaux sociaux.
Gafa
Jean Marie Guéhenno s’interroge sur le choix dramatique qui risque de s’imposer à l’Occident, tenu d’arbitrer entre les GAFA et la Chine. Dans les deux cas on a vu naître des puissances, entreprises comme Google ou Facebook ou étatiques comme la Chine, qui tentent de dominer le monde grâce au contrôle exclusif des données. Un conflit majeur, très différent de la guerre froide, se profile donc entre des géants tous américains et une Chine, bien plus puissante et redoutable que la défunte URSS.
« Bien mieux que d’essayer de transformer les monopoles massifs et peu fiables en « bons monopoles », il faut mettre fin aux monopoles et créer un monde en ligne fédéré où les utilisateurs peuvent choisir les normes d’expression qui leur conviennent et se connecter aux utilisateurs d’autres services », explique Doctorow. Plutôt que pousser les entreprises monopolistiques au filtrage et à la surveillance des contenus des utilisateurs, il serait plus efficace de les pousser à l’interopérabilité et à la portabilité.
En se penchant sur trente projets de datacenters aux États-Unis et en menant des dizaines d’entretiens, Forbes a calculé que 811 millions de dollars d’allégements fiscaux ont été accordés depuis 2015, avec, en moyenne, un coût d’un million de dollars par emploi créé.