Symbole de la volonté du Royaume-Uni et de l’Union européenne de normaliser leurs relations, le « deal » sur l’Irlande du Nord, est un pari audacieux pour le premier ministre britannique Rishi Sunak. Mais l’enjeu du « deal » dépasse largement le cadre irlandais. Il représente pour Rishi Sunak un défi : sortir de la brouille avec l’UE au moment où une majorité de Britanniques a pris conscience des conséquences néfastes du Brexit et dit regretter le résultat du vote du référendum de 2016.
Frontière
Vilipendée pour son impuissance contre l’instauration de contrôles douaniers pour les marchandises en provenance de Grande-Bretagne dans le cadre du Brexit, Arlene Foster, 50 ans, a annoncé le 28 avril quitter la tête du DUP à la fin de mai et son poste de chef du gouvernement local à la fin de juin.
C’est le ministre de l’agriculture, Edwin Poots, 56 ans, qui rejette la théorie de l’évolution et est convaincu que le monde a été créé 4 000 ans avant Jésus-Christ, qui a été choisi pour diriger le parti. Mais il a préféré conserver son poste actuel et a donc désigné Paul Givan pour prendre la tête de l’exécutif local.
La restauration d’une frontière entre l’Irlande du Nord et la Grande-Bretagne, que les loyalistes vivent comme une trahison, résulte d’un choix politique du premier ministre britannique Boris Johnson : celui d’un Brexit dur.
Depuis l’accord du Vendredi saint de 1998, unionistes et nationalistes réussissaient à cohabiter. Le Brexit a remis le feu aux poudres.