Des soldats fatigués, un terrain boueux, des adversaires bien armés: la prochaine étape de la guerre pourrait s’avérer plus compliquée que prévu pour les forces de Poutine. Au bout de huit semaines de guerre, la question cruciale est de savoir si les Russes ont tiré la moindre leçon de cette catastrophique première phase et si le terrain de cette nouvelle campagne guerrière –des champs dégagés de l’autre côté de leur frontière– leur donnera un avantage au combat.

Qu’il l’envahisse ou opte pour un démembrement par procuration, il fera en sorte que le pays ne sorte pas indemne de la crise. si Poutine ne peut influencer la politique ukrainienne de l’intérieur, il peut se contenter de découper un petit morceau du pays et d’étendre ainsi la sphère d’influence russe encore un tantinet vers l’ouest, avec la possibilité implicite de revenir plus tard pour continuer de se servir.