Certains diront que cet épisode est exceptionnel, et ne représente pas la culture du Parlement européen. C’est vrai et faux. Vrai, parce qu’il est rare qu’on tombe dans une affaire sur 1.500.000 euros en cash non déclarés. Faux, car la plupart des parlementaires sont seulement plus malins que Kaili. Ils utilisent d’autres méthodes, moins visibles, pour vendre leurs services.
Franklin Dehousse
◊Récemment, l’économiste Bruno Colmant critiquait, dans Trends, la stratégie européenne face à la guerre en Ukraine. Une sortie qui a fait réagir le professeur Franklin Dehousse, qui s’oppose à plusieurs arguments.
Pour Franklin Dehousse, professeur à l’ULiège, la guerre en Ukraine est une (nouvelle) illustration des dysfonctionnements de l’Europe. Qui paie aujourd’hui ses erreurs passées et qui reste « sous tutelle » des Etats-Unis.
Dès la mise en place de l’APD et jusqu’à ce jour, les décideurs politiques belges n’ont eu de cesse de contrôler cette autorité « indépendante », de la contourner, de la dévoyer et d’ignorer ses recommandations. La carte blanche « cri d’alarme » cosignée par 13 académiques de l’UNamur, l’ULiège, l’UCLouvain, la KULeuven et la VUB.
Une âme charitable devrait avertir De Croo que, avant 11 millions de Belges, il devrait d’abord réunir les 11 principaux responsables de la pandémie autour d’un discours cohérent, estime Franklin Dehousse, professeur à l’ULiège.
La COP26 risque encore d’être un catalogue de bonnes intentions, non suivi de mesures concrètes, regrette Franklin Dehousse. Le professeur à l’ULiège, ancien juge à la Cour de justice de l’Union européenne, analyse les raisons de 30 ans d’immobilisme climatique.
En 2016, la brillante historienne Margaret Macmillan affirmait que l’Europe résisterait au populisme. « Le respect de la règle de droit surmontera toute chance d’un retour à l’époque de Weimar. » À l’époque, j’avais souligné qu’il existait déjà « de multiples signes qui indiquent précisément le contraire » (La dislocation montante du droit européen. Cinq ans après, chacun peut mieux apprécier où résidait l’analyse correcte.
Le 30 septembre dernier, la Cour européenne de justice reconnaissait l’ex-ministre belge Karel Pinxten coupable de différents détournements d’argent public lorsqu’il officiait comme juge à la Cour des comptes. Il a été déchu de deux tiers de ses droits à la pension perçus auprès de cet organe. Franklin Dehousse, professeur à l’ULiège et ancien juge à la Cour de justice de l’Union européenne, décrypte cette condamnation et livre ses enseignements.
L’image du trio Erdogan/Michel/von der Leyen à Ankara a choqué le public européen, réaction très normale. Comme souvent dans les affaires européennes, la réalité est multiple et complexe. L’image cache aussi une dégénérescence importante de la politique étrangère de l’Europe, fort paradoxale au moment où tout le monde souligne les menaces plus grandes qui pèsent sur elle. Ankara ne constitue hélas qu’un symptôme d’une dérive répétée.
« Le spectacle pathétique d’Ankara présente néanmoins une grande utilité, estime Franklin Dehousse. Il montre la nécessité d’une réforme. »