Pour qui sait se montrer lucide, le système bancaire est un amalgame de fraude et d’ingéniosité, qui sert de tampon entre le monde de l’entreprise et le monde de l’investissement. Les banquiers nous promettent un monde prospère alors même qu’ils ont conscience de ne pas toujours être en mesure de tenir leurs engagements.
Finance
Les pays riches empruntent donc généralement dans leur propre monnaie, à faible coût et avec peu de risque d’illiquidité. En revanche, les pays à revenu faible et moyen empruntent en devises étrangères (principalement en dollars et en euros), paient des taux d’intérêt exceptionnellement élevés et subissent des arrêts soudains.
La COP26 risque encore d’être un catalogue de bonnes intentions, non suivi de mesures concrètes, regrette Franklin Dehousse. Le professeur à l’ULiège, ancien juge à la Cour de justice de l’Union européenne, analyse les raisons de 30 ans d’immobilisme climatique.
« En l’état actuel des choses, la finance de marché ne permet pas le financement de la reconstruction écologique sans laquelle nous continuerons de nous envoler vers +4 à +6°C d’augmentation de la température moyenne à la fin du siècle. Jusqu’à ce jour, la plupart des produits financiers “verts” sont avant tout des produits de marketing, destinés à inspirer la bienveillance de clients échaudés par 2008 et chaque jour plus conscients de la gravité du désastre écologique.»
La crise sanitaire et économique, entend-on dire, doit être l’occasion de repartir sur des bases nouvelles vers un monde plus vert, plus harmonieux, plus juste. Quand on regarde ce qui se passe dans la finance, on est tenté de penser qu’il ne faut pas trop rêver.
Pour augmenter leurs revenus, douze clubs de football européens veulent créer une compétition concurrente de la Ligue des champions, organisée par l’UEFA. Cette intention purement mercantile réduit les amateurs de football à de simples clients.