L’hebdomadaire libéral “Polityka” estime que la haine est devenue la principale arme de la droite polonaise, avec la complicité des médias publics. Dans son édition datée du 22 mars, de dénoncer la “haine” volontiers utilisée par les nationalistes conservateurs au pouvoir depuis 2015 à Varsovie contre ses adversaires. En couverture, le sulfureux ministre de la Justice, Zbigniew Ziobro, dégaine un pistolet, façon James Bond. Un long article explique comment la “haine”, souvent brutale, est devenue l’outil des politiciens du PiS avant les législatives prévues à l’automne 2023.
Femmes
Le Centre pour les droits humains en Iran a lancé une pétition, signée par près de 40 groupes de défense des droits humains, et adressée à la présidence actuelle de l’UE, la Suède, exhortant les États membres à convoquer les ambassadeurs iraniens dans leur pays lors de la Journée internationale des femmes le 8 mars, pour leur dire « de cesser d’emprisonner et de perpétrer de la violence à l’égard des femmes qui réclament leurs droits et libertés fondamentales en Iran » et de « mettre fin à la violence physique et sexuelle contre les détenues et les manifestantes ».
Julie Ringelheim propose Trois pistes pour réformer le droit antidiscriminatoire. Ce sont les pistes de réforme du droit antidiscriminatoire proposées par la Commission d’évaluation des lois fédérales anti-discrimination dans son rapport publié en juin 2022
Les talibans multiplient depuis août 2021 les oukazes pour effacer les femmes de l’espace public. En parallèle, la crise économique qui frappe le pays fragilise encore plus la situation des Afghanes. Mais avant même le retour au pouvoir des talibans, les restrictions de leurs libertés étaient déjà nombreuses. Ces idées d’effacement des femmes, façonnées dans les madrasas pakistanaises parmi les exilés qui avaient fui l’Afghanistan après l’invasion soviétique de 1979 sont profondément ancrées dans l’ADN du mouvement taliban.
Je pense que sa nature et sa constitution ne permettent aucune réforme. Le guide suprême est désigné par Dieu. Quand Ayatollah Khomeini est arrivé au pouvoir Il avait clairement mis en garde ceux qui voulaient défier son autorité divine. S’opposer à lui était, avait-il affirmé, s’opposer à Dieu Une autorité qui émane de Dieu ne se soumet pas à la volonté du peuple.
Depuis trente-trois ans, Ali Khamenei impose sa toute-puissance aux gouvernements fantoches qui se succèdent. Le pragmatique président Rafsandjani ouvre les portes du grand commerce aux gardiens de la révolution ; et Khamenei, commandant en chef des armées, place ses plus fidèles généraux à la tête de la base militaire Khatam al-Anbiya, qui devient le siège du plus puissant trust industriel et financier du pays.
Les appels à la grève générale se multiplient dans le pays, et les travailleurs du secteur pétrolier semblent amorcer un mouvement dans ce sens. Cette possibilité fait craindre aux autorités une contagion à l’ensemble des secteurs.
La solidarité des hommes avec les femmes au sein de ce mouvement ne tient pas uniquement à un phénomène de sympathie ou de compassion vis-à-vis d’elles, mais elle est l’expression d’un mal profond que ces derniers ressentent aussi à même leur subjectivité. Il en va de la dépossession de son être par un Etat carnassier, malhonnête, immoral et dépravé, qui entend leur dénier l’appropriation plénière de leur existence.
Un article du « New York Times » a été à l’origine de ce large mouvement de libération de la parole sur les violences sexuelles. Un mouvement qui a remis la lutte pour les droits des femmes au centre des débats publics.
«Étudiants, commerçants du bazar, jeunes, vieux, riches, pauvres, hommes et femmes: ils sont tous plus en colère et plus violents. Et ils sont prêts à sacrifier leur sécurité et leur vie pour la liberté.»
A partir de quel moment une révolte se transforme-t-elle en révolution ? En d’autres termes, le mouvement sans précédent en Iran contre l’ordre moral des mollahs est-il condamné à reculer sous les coups d’une répression sans merci ? Ou est-il déjà suffisamment puissant pour changer la donne, sinon le régime ?
En ces temps d’instabilité mondiale, le destin de l’Afghanistan a été relégué au second plan. L’urgence commande pourtant de renforcer une aide humanitaire accordée au compte-gouttes, pour empêcher un pays exsangue de basculer pour de bon dans l’abîme.