En ces temps d’instabilité mondiale, le destin de l’Afghanistan a été relégué au second plan. L’urgence commande pourtant de renforcer une aide humanitaire accordée au compte-gouttes, pour empêcher un pays exsangue de basculer pour de bon dans l’abîme.
Famine
C’est désormais l’un des enjeux mondiaux principaux de la guerre initiée par la Russie en Ukraine. Cette dernière est l’une des grandes productrices de céréales du monde, surnommée le «grenier de l’Europe» et dont, notamment, les estomacs des habitants d’une partie importante du pourtour méditerranéen dépendent. Moscou, qui se sert sur la bête et n’hésite pas à détruire stocks et infrastructures ukrainiennes ou à voler en masse du matériel agricole, a fait de ces grains une arme géopolitique majeure.
« Le Yémen est la pire et la plus grande catastrophe humanitaire au monde, et cette catastrophe continue de s’aggraver » a rappelé l’ONU. Selon l’estimation publiée par les Nations unies, 150 000 morts sont dues aux combats, et environ 227 000 aux conséquences indirectes du conflit, comme la famine ou les maladies.
Farine, huile, pain, riz: le prix des biens de première consommation augmente chaque jour en Afghanistan. Déjà fragile, l’économie afghane a violemment plongé dans la crise après la prise de pouvoir éclair des talibans.