De cette enquête, découle une immense liste de noms dont 336 dirigeants et responsables politiques, tous dissimulant leur fortune ou des biens derrière des sociétés écran. Pour Maxime Vaudano, journaliste au Monde ayant travaillé sur les dossiers, cette enquête ne révèle rien de nouveau sur ces activités si ce n’est l’ampleur d’un phénomène généralisé
Evasion fiscale
Les « Pandora papers », l’enquête menée par Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), éclaire l’étendue et les rouages d’un phénomène qui a changé de nature. Les flux financiers se reportent désormais sur des Etats puissants, bien moins faciles à faire rentrer dans le rang.
Un plancher international à l’IS, à 21% dans sa proposition, mettrait un sérieux holà à toute cette évasion de profits qui appauvrit les États au profit des actionnaires et des États complaisants. il faut se féliciter de l’initiative Biden. Et souhaiter que l’UE, poussée en ce sens par l’OCDE, se sente ragaillardie par la mesure et se montrer capable de l’imposer aux pays récalcitrants en son sein.
«C’est la Ligue des champions de l’évasion fiscale Malgré un chiffre d’affaires mondial de 5,8 milliards de dollars [4,7 milliards d’euros] en 2019, Uber a réussi à déclarer aux impôts une perte de 4,5 milliards»