Lorsqu’elle a pris ses fonctions de présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen avait annoncé qu’elle présiderait une commission « géopolitique ». L’espoir était monté en flèche pour tous ceux qui aspirent à une Europe « puissance ». Ursula Von der Leyen a pris un leadership en Europe pour faire face à la guerre afin d’organiser l’aide européenne, y compris militaire, à l’Ukraine, outrepassant très nettement ses compétences. Elle a œuvré pour que l’Ukraine obtienne très rapidement le statut de pays candidat à l’Union européenne sans pour autant tenir compte des réalités économiques ou de gestion. Elle a également engagé un rapprochement très net entre l’Union européenne et l’OTAN.

Plusieurs pays dans le monde semblent préférer les Russes ou Chinois. L’Europe s’en étonne, s’en offusque, accusant l’entrisme des mercenaires de Wagner ou le cynisme chinois. Mais faut-il en être surpris ? Ce détachement de l’Europe d’une bonne partie des pays africains ou asiatiques trouve sans doute des racines dans l’histoire des non alignés. Il s’explique par des raisons structurelles. Mais il tient aussi en bonne partie à la politique européenne, balançant entre repli sur soi, tentation du vide et double standard.

La Commission européenne a publié un plan visant à protéger la souveraineté du continent dans sa quête de minerais nécessaires à la transition écologique et à la numérisation. Afin d’éviter de passer d’une dépendance à l’autre après la mésaventure du gaz russe.Prise entre l’attractivité des États-Unis avec leur énergie moins chère et leurs subventions généreuses, et le risque hégémonique chinois, l’Europe joue là aussi son avenir.

Poutine dans son outrance, sinon sa paranoïa, est de facto le meilleur agent d’influence, le meilleur ciment de l’unité européenne et atlantique. Le continent européen ne se sentait menacé ni par Milosevic, ni par Saddam Hussein. Il en est tout autrement avec les rêves impériaux et le chantage au nucléaire du maître du Kremlin. Et plus l’on est géographiquement proche de la Russie, plus le sentiment de menace est grand.

Le Centre pour les droits humains en Iran a lancé une pétition, signée par près de 40 groupes de défense des droits humains, et adressée à la présidence actuelle de l’UE, la Suède, exhortant les États membres à convoquer les ambassadeurs iraniens dans leur pays lors de la Journée internationale des femmes le 8 mars, pour leur dire « de cesser d’emprisonner et de perpétrer de la violence à l’égard des femmes qui réclament leurs droits et libertés fondamentales en Iran » et de « mettre fin à la violence physique et sexuelle contre les détenues et les manifestantes ».

Lorsque même la Présidente de la Cour Suprême israélienne et sept anciens procureurs généraux affirment que la réforme en cours « saperait la démocratie israélienne », il est temps pour l’Europe de hausser le ton. Lorsque tous les jeunes palestiniens que nous avons rencontrés n’ont aucune confiance ni en la volonté des Israéliens de négocier une paix durable, ni en leur propre leadership moribond, l’Europe doit s’engager avant qu’il ne soit trop tard. La Palestine et Israël, méritent et nécessitent de toute urgence plus d’attention de la part des 27 de l’UE.

Issue d’un travail inédit d’agrégation de données, cette carte permet de visualiser pour la première fois l’ampleur de la contamination de l’Europe par ces substances toxiques et persistantes. Elle montre pour la première fois l’étendue de la contamination de l’Europe par les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), une famille de composés ultratoxiques employés dans une multitude de produits et d’usages. Persistants dans l’environnement, ces « polluants éternels » accompagneront l’humanité pendant des centaines, voire des milliers d’années.

Symbole de la volonté du Royaume-Uni et de l’Union européenne de normaliser leurs relations, le « deal » sur l’Irlande du Nord, est un pari audacieux pour le premier ministre britannique Rishi Sunak. Mais l’enjeu du « deal » dépasse largement le cadre irlandais. Il représente pour Rishi Sunak un défi : sortir de la brouille avec l’UE au moment où une majorité de Britanniques a pris conscience des conséquences néfastes du Brexit et dit regretter le résultat du vote du référendum de 2016.

Jugé anachronique et désavantageux pour les Etats, ce traité représente un frein à la transition énergétique. C’est un accord multilatéral de commerce et d’investissement applicable au secteur de l’énergie. Il a été conclu dans les années 1990 avec la Russie afin d’assurer la sécurité des approvisionnements, essentiellement en énergies fossiles.

Parmi les nombreuses erreurs de calcul de Vladimir Poutine dans ce conflit, il y a l’évaluation des opinions publiques européennes. La hausse brutale des prix de l’énergie, dans les premières semaines de la guerre, a fait espérer au Kremlin -et à ses amis politiques-, l’émergence d’un mouvement populaire opposé au soutien à l’Ukraine. Ça ne s’est produit nulle part en Europe. Contrairement à ce que’il pouvait espérer, les opinions publiques européennes sont restées très favorables à l’Ukraine et au soutien de l’Union européenne. 65% des Européens approuvent même le financement par l’UE d’achats d’armes pour Kiev.