On commence à percevoir les résultats du Brexit, le protocole étant entré en vigueur en 2019. Ils sont assez clairs : le Royaume-Uni a loupé le redémarrage du commerce mondial post-Covid. Et cet effet, sans surprise, se concentre essentiellement sur ses relations avec l’Union européenne. En deux mots, les importations depuis l’Europe en particulier ont chuté d’un quart.
Europe
Disons-le d’emblée : l’accord conclu par les partis de gauche dans le cadre de la « Nouvelle Union populaire » est une excellente nouvelle pour la démocratie française et européenne. Ceux qui y voient le triomphe de la radicalité et de l’extrémisme n’ont visiblement rien compris aux évolutions du capitalisme et aux défis sociaux et environnementaux auxquels nous faisons face depuis plusieurs décennies.
L’UE a annoncé, mercredi 4 mai, un nouveau train de mesures destinées à pénaliser le régime de Vladimir Poutine. S’ils parviennent à renoncer aux livraisons de pétrole, les Européens pourraient porter un coup peser réellement sur l’économie russe.
Si les appels à soutenir l’Ukraine sont compréhensibles et moralement justifiables, il ne faut pas perdre de vue les risques d’escalade, affirme le penseur et théoricien de l’École de Francfort. La guerre froide a appris aux Occidentaux que “les conflits avec les puissances nucléaires ne peuvent plus être ‘remportés’ dans le vrai sens du terme, du moins pas par des opérations militaires.”
Après deux mois de conflit, la Russie enregistre déconvenue sur déconvenue en Ukraine, la parole publique du Kremlin s’hystérise, au risque de justifier une escalade encore plus incontrôlable. Solidaires sans pour autant parler d’une même voix, les soutiens occidentaux de Kiev sont pris dans cette spirale.
Opposition à l’OTAN, guerres yougoslaves jamais digérées, fraternité slave et orthodoxe… La Serbie ne comprend pas seulement la Russie, elle s’y retrouve.
L’Ukraine, célébrée dans le monde entier, sortirait donc dépecée du conflit. Mais cette situation impliquerait également une fracturation durable de l’Europe. En effet, si Vladimir Poutine ne restitue pas ces territoires, une normalisation des relations entre la Russie et les pays occidentaux semble impossible. L’Europe connaîtrait dès lors une fracture majeure entre l’ensemble des pays de l’OTAN et la Russie.
Alors que les Russes ont commencé leur offensive dans le Donbass, l’Union européenne n’a pas d’autre choix que d’intensifier ses sanctions contre la Russie et son soutien à l’Ukraine.
L’expulsion de plus de 200 diplomates russes d’Europe illustre symboliquement la rupture progressive des liens entre Moscou et l’UE, une rupture qui risque d’être durable, et porteuse d’instabilité à long terme sur le continent.
Les régimes illibéraux de certains pays européens espèrent bien tirer profit de la guerre, pour rallier l’Ukraine à leur combat contre une Europe social-démocrate dont ils ne partagent pas les valeurs, analyse le philosophe slovène Slavoj Žizek
La guerre en Ukraine bouscule des choix énergétiques et agricoles élaborés en temps de paix. Il est essentiel, à l’occasion de cette crise, de tenter de réduire la dépendance des pays émergents aux importations.
les États-Unis reviennent sur le devant de la scène avec la guerre russo-ukrainienne et la menace que cette dernière fait peser sur la sécurité européenne. Que doit-on retenir de l’implication étatsunienne dans ce conflit ? Quelles sont les limites de l’aide américaine, alors que le pays soutient matériellement l’Ukraine depuis 2014 ? Avec quelles conséquences sur la politique de défense de Washington ? Le point avec Michael Stricof, spécialiste de la politique de défense des États-Unis.